Voyage de Claire & Pierre-Antoine

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mardi, novembre 30 2010

Cuzco et la vallée sacrée

Le jeudi 25 novembre, nous prenons nos marques dans Cuzco. La ville est riche en monuments, souvent de l'époque coloniale, mais construits sur des fondations datant des Incas. Dans l'après-midi, nous visitons deux monuments religieux : le monastère de Santo Domingo - temple du soleil Qoricancha et le couvent Santa Catalina.


Le premier a la particularité d'être construit à l'endroit même d'un important site Inca, le temple du soleil. On y trouve des ruines (bien conservées) de cette époque, enfermées dans une construction coloniale. Le second, d'un moindre intérêt, nous permet surtout, grâce à des reconstitutions, de voir le maigre espace personnel accordé aux nonnes et la rigueur de leur éducation.

Le vendredi, on réalise qu'il est impossible de profiter de tous les sites sans mettre la main à la poche, on achète donc un ticket touristique regroupant les entrées de musées et sites Incas de la vallée sacrée. On reste à nouveau dans le centre-ville, où l'on visite le musée de l'art populaire (sans doute le musée le moins instructif et le plus mal présenté du voyage), le musée d'art contemporain (dont la moitié de l'exposition présente des projets d'architecture moderne en Espagne), le musée historique régional, et le musée du site de Qoricancha. Parmi les momies en position fœtale, les scènes de guerre ou de vie traditionnelle en personnages miniatures, et les crânes ayant subi des trépanations, nous retiendrons de notre journée deux choses : une momie avec des dreadlocks d'1,5m, et les pains aux raisins de la boulangerie Qosko Maki .


Le samedi 27 novembre, on part en colectivo au Nord de la ville, visiter les proches ruines dans les environs. On se fait déposer à Tambomachay, un lieu qui aurait servi de bain pour l'Inca. De l'eau descend les terrasses par des ouvertures dans les murs de pierre.


Tout près, le Puka Pukara servait de protection défensive pour Tambomachay, formant une avancée offrant une vue sur les environs. Nous descendons à pied un chemin dans une petite vallée, pour arriver plus bas à Q'enqo. En ce lieu, les Incas n'ont pas assemblé de pierres pour la construction, mais ont taillé en certains endroits une formation rocheuse.


Nous avons terminé la visite des ruines locales par Saqsayhuaman. Pour créer des murs en terrasse, d'énormes blocs de pierre y ont été empilés. Malgré la volonté destructrice coloniale, les restes suffisent largement à impressionner, et respirent la robustesse. On apprend que le plus gros bloc atteint un poids de 360 tonnes! Le soir, on sort sans grandes attentes au centre Qosqo de arte nativo, pour un spectacle de danses traditionnelles péruviennes.


Nous en ressortons enchantés par la vigueur et l'enthousiasme des acteurs qui s'y donnaient vraiment à cœur joie. Un orchestre jouait de la musique à la flûte, au charango, à la guitare et au violon, pendant que des danseurs faisaient différentes démonstrations. En toute fin de spectacle, les volontaires étaient incités à venir danser sur scène (non, nous n'avons pas été!). En rentrant à notre hôtel, on passe par la Plaza de armas de nuit : Tous les monuments sont éclairés, l'endroit est encore plus beau qu'en journée!


Le dimanche 28 novembre, nous étudions les possibilités pour visiter le Machu Picchu. Après avoir fortement pensé à y aller par nous-mêmes pour éviter les frais de train, on réalise que passer par une agence nous permet de découvrir la jungle, ne pas se soucier des transports et avoir un guide dans un groupe de taille réduite, pour à peine plus cher. Nous opterons donc pour cette solution. Dans l'après-midi, on soigne notre appétit dominical par un buffet de dessert bien négocié, dans un bon restaurant.


Le lundi 29 novembre, nous prenons un bus public pour découvrir d'autres sites Incas de la vallée sacrée. On s'offre ensuite un taxi pour nous déplacer pendant quelques heures, en commençant par les terrasses de Moray. C'était un site utilisé comme laboratoire pour l'étude des cultures agricoles. De part leur connaissance dans le domaine, ils profitaient d'étages créés dans de supposés impacts de météorite pour faire varier humidité et température (jusqu'à 7°C d'écart entre le fond et le sommet de chaque cuvette). Le deuxième important paysage est les salines, en plein milieu des montagnes, à 3500 mètres d'altitude.


Les habitants exploitent le sel depuis des centaines d'années et ont créé un système d'irrigation permettant de travailler plus de 4000 petits bassins. Mais en montagne, d'où provient donc le sel? Il s'agit en fait d'une source de montagne, chaude et salée, qui jaillit ici... Par manque de compréhension du phénomène de source salée, nous ne nous risquerons pas ici à avancer une théorie hasardeuse. Le soir, nous dinons en compagnie de deux couples de français séjournant dans le même hôtel. On fait le plein de conseils pour notre trek de quatre jours en direction du Machu Picchu, dont le rendez-vous est fixé tôt le lendemain matin.

vendredi, novembre 26 2010

Sur les rives du lac Titicaca

Le dimanche, la journée complète a été dédiée aux transports en commun, pour rallier Coroico à Copacabana, en huit heures : Nous sommes montés dans trois minibus, deux bus, et un bateau! On est arrivé juste après le coucher de soleil, que nous avons vu dans le bus, sur les hauteurs de Copacabana. Le soir, on mange dans la rue du poisson du lac Titicaca, dont nous ne comprenons pas le nom.


Le lundi 22 novembre, on fait un tour à pied dans la petite ville de Copacabana. La plage sert pour le départ des bateaux vers les quelques îles proches. Seul monument à proprement parler, l'église baroque, de grande taille. Notre bateau nous dépose sur l'Isla del Sol en milieu d'après-midi. A peine débarqués, on fait connaissance avec deux français : Benjamin et Boris. On trouve ensemble un logement très bon marché, sans pour autant être dispensés d'une vue directe sur le lac et une jolie baie.


Nous marchons tous les quatre sur les chemins traversant les parcelles agricoles en faisant une boucle de trois heures. Même si l'île voit débarquer chaque jour des bateaux de touristes, les habitants vivent toujours traditionnellement. Ils déplacent leurs ânes dans les ruelles entourées de maisons en pierre, leur faisant porter un chargement. On s'étonne de la profondeur du silence, lorsque nous sommes isolés, à observer le beau coucher de soleil.


Le mardi 23 novembre, nous prenons le petit-déjeuner avec vue sur le lac Titicaca. Ce dernier, à 3810 mètres au-dessus du niveau de la mer, est le plus haut lac navigable du monde. Il mesure 175km de long et se situe à la frontière avec le Pérou. Malgré la grande taille de l'Isla de Sol, on profite de disposer d'une journée complète sur place pour faire une randonnée. Il nous a fallu trois heures pour atteindre le Nord de l'île. S'y trouve des ruines d'une petite cité inca.


Si l'on regrette de ne pas avoir de documentation sur place, nous visitons tout de même les lieux. Les différentes pièces sont reliées par de -très- petites portes, et les murs sont toujours en bon état. Sans information à obtenir, nous sommes plus charmés par la beauté des paysages environnants. Le bleu du lac qui s'enfonce au milieu des collines arides de l'île crée des baies aux eaux claires. Trois heures sont nécessaires pour regagner notre hôtel dans la partie Sud de l'île. Mis à part les quelques personnes qui visitaient aussi les ruines, nous ne croisons presque personne sur notre route. Nous comprenons pourquoi, puisque l'on arrive bien fatigués après ces six heures de marche au soleil, par 4000 mètres d'altitude.


Le mercredi 24 novembre, on rentre en bateau à Copacabana. Le prix du ticket a doublé par rapport à l'aller, mais nous sommes bien obligés d'accepter... On quitte en début d'après-midi la Bolivie pour entrer sur le territoire péruvien, la dernière destination de notre voyage. Nous arrivons tard à Cuzco après onze heures de car.

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