Le jeudi 25 novembre, nous prenons nos marques dans Cuzco. La ville est riche en monuments, souvent de l'époque coloniale, mais construits sur des fondations datant des Incas. Dans l'après-midi, nous visitons deux monuments religieux : le monastère de Santo Domingo - temple du soleil Qoricancha et le couvent Santa Catalina.


Le premier a la particularité d'être construit à l'endroit même d'un important site Inca, le temple du soleil. On y trouve des ruines (bien conservées) de cette époque, enfermées dans une construction coloniale. Le second, d'un moindre intérêt, nous permet surtout, grâce à des reconstitutions, de voir le maigre espace personnel accordé aux nonnes et la rigueur de leur éducation.

Le vendredi, on réalise qu'il est impossible de profiter de tous les sites sans mettre la main à la poche, on achète donc un ticket touristique regroupant les entrées de musées et sites Incas de la vallée sacrée. On reste à nouveau dans le centre-ville, où l'on visite le musée de l'art populaire (sans doute le musée le moins instructif et le plus mal présenté du voyage), le musée d'art contemporain (dont la moitié de l'exposition présente des projets d'architecture moderne en Espagne), le musée historique régional, et le musée du site de Qoricancha. Parmi les momies en position fœtale, les scènes de guerre ou de vie traditionnelle en personnages miniatures, et les crânes ayant subi des trépanations, nous retiendrons de notre journée deux choses : une momie avec des dreadlocks d'1,5m, et les pains aux raisins de la boulangerie Qosko Maki .


Le samedi 27 novembre, on part en colectivo au Nord de la ville, visiter les proches ruines dans les environs. On se fait déposer à Tambomachay, un lieu qui aurait servi de bain pour l'Inca. De l'eau descend les terrasses par des ouvertures dans les murs de pierre.


Tout près, le Puka Pukara servait de protection défensive pour Tambomachay, formant une avancée offrant une vue sur les environs. Nous descendons à pied un chemin dans une petite vallée, pour arriver plus bas à Q'enqo. En ce lieu, les Incas n'ont pas assemblé de pierres pour la construction, mais ont taillé en certains endroits une formation rocheuse.


Nous avons terminé la visite des ruines locales par Saqsayhuaman. Pour créer des murs en terrasse, d'énormes blocs de pierre y ont été empilés. Malgré la volonté destructrice coloniale, les restes suffisent largement à impressionner, et respirent la robustesse. On apprend que le plus gros bloc atteint un poids de 360 tonnes! Le soir, on sort sans grandes attentes au centre Qosqo de arte nativo, pour un spectacle de danses traditionnelles péruviennes.


Nous en ressortons enchantés par la vigueur et l'enthousiasme des acteurs qui s'y donnaient vraiment à cœur joie. Un orchestre jouait de la musique à la flûte, au charango, à la guitare et au violon, pendant que des danseurs faisaient différentes démonstrations. En toute fin de spectacle, les volontaires étaient incités à venir danser sur scène (non, nous n'avons pas été!). En rentrant à notre hôtel, on passe par la Plaza de armas de nuit : Tous les monuments sont éclairés, l'endroit est encore plus beau qu'en journée!


Le dimanche 28 novembre, nous étudions les possibilités pour visiter le Machu Picchu. Après avoir fortement pensé à y aller par nous-mêmes pour éviter les frais de train, on réalise que passer par une agence nous permet de découvrir la jungle, ne pas se soucier des transports et avoir un guide dans un groupe de taille réduite, pour à peine plus cher. Nous opterons donc pour cette solution. Dans l'après-midi, on soigne notre appétit dominical par un buffet de dessert bien négocié, dans un bon restaurant.


Le lundi 29 novembre, nous prenons un bus public pour découvrir d'autres sites Incas de la vallée sacrée. On s'offre ensuite un taxi pour nous déplacer pendant quelques heures, en commençant par les terrasses de Moray. C'était un site utilisé comme laboratoire pour l'étude des cultures agricoles. De part leur connaissance dans le domaine, ils profitaient d'étages créés dans de supposés impacts de météorite pour faire varier humidité et température (jusqu'à 7°C d'écart entre le fond et le sommet de chaque cuvette). Le deuxième important paysage est les salines, en plein milieu des montagnes, à 3500 mètres d'altitude.


Les habitants exploitent le sel depuis des centaines d'années et ont créé un système d'irrigation permettant de travailler plus de 4000 petits bassins. Mais en montagne, d'où provient donc le sel? Il s'agit en fait d'une source de montagne, chaude et salée, qui jaillit ici... Par manque de compréhension du phénomène de source salée, nous ne nous risquerons pas ici à avancer une théorie hasardeuse. Le soir, nous dinons en compagnie de deux couples de français séjournant dans le même hôtel. On fait le plein de conseils pour notre trek de quatre jours en direction du Machu Picchu, dont le rendez-vous est fixé tôt le lendemain matin.