Voyage de Claire & Pierre-Antoine

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Océanie › Nouvelle-Zélande

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vendredi, octobre 15 2010

Ile du Nord : de Rotorua à Auckland

Le dimanche 10 octobre, nous sommes à Rotorua et choisissons de visiter Te Puia. Il s'agit d'un parc touristique basé sur une zone de forte activité géothermique, où les visiteurs découvrent à la fois le paysage et la culture maorie. Nous faisons l'expérience d'un accueil maori traditionnel, suivi de chansons d'action, de danses féminines, et bien sûr de la danse guerrière rendue célèbre par l'équipe de rugby des All Blacks : le Haka. Le salut maori se fait en s'approchant nez contre nez à deux reprises, et en prononçant ensuite "Kia ora". Les chansons et danses féminines se rapprochent, certainement pas par hasard, de celles que nous avons entendues lors des cérémonies d'accueil et d'adieu sur les îles Fidji. Le Haka est, quant à lui, aussi bruyant, lourd, et viril que de réputation. Le spectacle que nous avons vu est bien sûr purement touristique, mais amusant. Une guide maorie nous fait ensuite visiter un atelier de sculpture traditionnelle, et un autre de tissage de la fibre de lin, utilisée dans la confection de leurs vêtements.


Outre la culture maorie, l'activité géothermique constitue la principale attraction du parc. Un geyser y entre quotidiennement en éruption, nous contemplons à plusieurs reprises ce spectacle inhabituel à nos yeux. Dans le parc, deux kiwis sont gardés en captivité, ce qui est une aubaine pour les observer, puisqu'il est extrêmement rare d'en rencontrer dans la nature. Le mot "kiwi" désigne plusieurs choses en Nouvelle-Zélande : tout d'abord le fruit que nous connaissons tous, originaire de ce pays. Ensuite l'oiseau, en voie d'extinction et incapable de voler, que nous avons pu voir dans le parc Te Puia ce jour. Et enfin les néo-zélandais se font appeler les "kiwis", après avoir choisi pour emblème national ce fragile animal. La pauvre bête étant très sensible, il est interdit de la photographier et nous respectons cela. Pour continuer avec l'aspect géothermique du site, nous voyons de nombreuses zones de boue en ébullition, des sources chaudes, dont une mare de cuisson utilisée par les maoris pour cuire leur nourriture. L'eau y boue en permanence!


Le lundi 11 octobre, nous partons de Rotorua pour le Coromandel, une vaste péninsule à l'Est d'Auckland. Notre premier arrêt a lieu à Te Puke, ville autoproclamée capitale internationale de la culture de kiwi. Pour nous accueillir, une tranche de kiwi de plus d'une dizaine de mètres de diamètre est présente à l'entrée de la ville. Nous y découvrons que le petit fruit poilu y est cultivé à la manière de la ville, les plans poussant en rangées, le long de fils métalliques autour desquels s'enroulent les branches.


Nous faisons une seconde pause à Katikati sur les conseils flatteurs d'un guide touristique. Certains murs ont été peints à la main dans différents styles, allant du dessin pour enfant à la représentation d'une scène de vie du siècle précédent. Ces décorations murales ont valu au village le titre de "plus belle ville de Nouvelle-Zélande" à plusieurs reprises, avis que nous ne partageons pas. Nous sommes plutôt déçus de ces peintures, nous nous attendions à de véritables fresques murales mais les œuvres sont éparpillées en divers endroits. Notre premier contact avec la péninsule du Coromandel a lieu sur la plage de Waihi. On s'y accorde un relaxant aller-retour sur le sable, en regardant avec curiosité les oiseaux décortiquer des coquillages pour se rassasier. En cherchant un endroit où dormir, nous passons par Pauanui, ville qui n'est en fait qu'un grand quartier de maisons de vacances, sans charme ni intérêt. Nous trouvons notre bonheur un peu plus au Nord, à Tairua.

Le mardi, nous allons à une plage nommée Hot Pools Beach, dès 8 heures du matin. Comme son nom l'indique, une source chaude est présente et au milieu de la plage, il suffit de donner quelques coups de pelles pour atteindre de l'eau à 60°C. Cependant, la zone de présence de la source chaude est assez limitée, et il est impossible d'en profiter lorsque nous y sommes, la marée étant haute. On visite ensuite Haihi et marchons jusqu'à Cathedral Cove, où l'on voit de très belles falaises entre lesquelles se cachent de petites criques de sable, de l'eau claire, et des endroits réputés pour la plongée avec masque et tuba.


La plage suivante est celle de Cooks Beach, que le capitaine Cook a modestement nommée en son nom lorsqu'il y a été le premier occidental à y poser le pied, plus de 200 ans auparavant. Nous comprenons cependant son choix, puisque la plage est très belle, et sauvage. L'étendue de sable de 3km semble n'être que pour nous deux. On s'y accorde une sieste au soleil, le sable fin nous endormant suffisamment pour que nous obtenions quelques marques de bronzage sur le visage. Nous grimpons ensuite aisément la falaise appelée Shakespeare Cliff. Et pour cause, la route goudronnée mène à moins d'une centaine de mètres d'un point de vue sur la baie Mercury, signalé comme étant un des repères locaux en cas d'alerte au tsunami. On y voit les plages de chaque côté, et les îles au loin.


En partant, on roule quelques dizaines de kilomètres avant de s'apercevoir que nous avons raté un endroit où nous souhaitions aller. Sentant la fatigue arriver, on choisit par sagesse de rentrer à Coromandel Town en abandonnant nos autres plans de la journée. Pour nous reposer, le jacuzzi du notre hôtel en fin d'après-midi est le remède parfait. Nous passons ensuite la soirée avec un autre couple de français, à parler de voyages.

Le mercredi 13 octobre, nous roulons jusqu'à Auckland où l'on remplit nos dernières formalités administratives (clôture du compte bancaire, envoi d'un colis pour nous délester de quelques affaires, ainsi qu'un passage obligé au Starbucks pour Claire). Le soir, nous avons rendez-vous dans la famille où Claire a été jeune fille au pair pendant le mois d'Août. James, le père, nous a en effet invités à dîner et à passer la nuit à son domicile. C'est pour nous l'occasion de raconter notre voyage d'un mois et demi depuis que nous les avons quittés. Nous rencontrons également la remplaçante de Claire, Camilla, d'origine chilienne. Elle nous donne ses endroits préférés et d'avisés conseils pour voyager dans son pays. Leur intérêt est d'importance puisque nous partons le lendemain pour ce pays!


Dû à la traversée de la ligne de changement de date lors de notre vol transpacifique, nous vivons le jeudi 14 octobre à deux reprises. Le premier se passe à Auckland, jusqu'à notre arrivée à l'aéroport international et notre embarquement sur l'Airbus A340 de la compagnie nationale chilienne Lan Airlines.

lundi, octobre 11 2010

Ile du Nord : de Wellington à Taupo

Le mardi 5 octobre, nous allons à la place centrale de Christchurch prendre notre bus pour l'aéroport. En l'attendant, on observe avec curiosité l'antique tramway de la ville, qui aurait sans aucun doute sa place dans un musée. Un wagon en état de marche est même un concept unique : un tramway-restaurant!


Nous laissons finalement derrière nous l'île du Sud en prenant un très court vol (34 minutes) pour Wellington. Nous survolons avec plaisir la chaîne de montagnes des Alpes du Sud sous le soleil. L'après-midi nous visitons la capitale néo-zélandaise sans objectif, en vagabondant dans le centre. Comme dans toutes les grandes villes du pays, les échoppes de nourriture à emporter pullulent le long des rues commerçantes.

Le mercredi 6 octobre, on récupère notre nouveau véhicule de location, une berline cette fois-ci. Le musée de la capitale, nommé Te Papa Tongarewa, possède une excellente réputation et son entrée est gratuite, nous ne pouvons donc pas quitter la ville sans l'avoir visité. Il s'agit d'un imposant monument de six étages au design travaillé, qui dissimule des collections d'art, de culture, d'histoire naturelle, de faune et de flore actuelle et ancienne de Aotearoa (le pays du long nuage blanc, nom maori désignant la Nouvelle-Zélande).


Il est très récent, utilise à profusion des moyens visuels de haute technologie et est régulièrement actualisé, puisqu'il fait référence à divers endroits au tremblement de terre de Christchurch du mois précédent. Parmi les attractions modernes ou insolites, on peut noter :
- un mini-cinéma 3D, projetant une animation de quelques minutes sur un calmar géant des profondeurs.
- de nombreux écrans tactiles proposants des programmes interactifs, à tous les niveaux du bâtiment.
- l'exposition d'un véritable calmar géant d'un quintal.
- la simulation d'un tremblement de terre de magnitude 5.0 dans une petite maison factice.
- des vidéos issues d'une caméra embarquée sur la tête d'un mouton.
- des hologrammes animés diffusés sur des objets.
- un cinéma dans une salle décorée en brocante, où les objets prennent vie de manière synchronisée avec le film. Le film y retrace les images phares des 100 dernières années de l'histoire néo-zélandaise.
- contrairement aux musées habituels, les visiteurs sont encouragés à toucher les objets et à interagir avec l'environnement.
- une partie du musée est à découvrir à l'extérieur, un grand espace reconstituant les points marquants du milieu naturel du pays.



Nous avons passé quatre heures dans le musée Te Papa, sans avoir le temps de tout voir. Il faut probablement plus d'une journée complète pour faire le tour de toutes les sections. Des musées que nous avons visités jusqu'à présent durant notre voyage, celui-ci est largement le plus accessible, didactique, et captivant. Qu'il s'agisse des écosystèmes, des explorateurs, de la culture maorie, de l'immigration, ou de la géologie, chaque étage entretient la curiosité du visiteur. Dans l'après-midi, on roule jusqu'à Wanganui pour passer la nuit au Tamara Backpackers Lodge, très apprécié par Claire.

Le jeudi 7 octobre, on se rend au Tongariro National Park. Il est célèbre pour avoir servi de décor dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. Ses plaines et ses volcans y apparaissent dans les séquences montrant le Mordor (le territoire des méchants, pour résumer de manière simpliste). Nous visitons à pied la cascade Waitonga, en marchant plus de deux heures dans cette partie du parc.


Nous choisissons de passer la nuit dans un village au nom très recherché de "National Park Village". On loge dans une auberge de jeunesse désertée durant cette saison, ce qui nous permet de rester longtemps dans le jacuzzi mis à disposition des clients.

Le jour suivant, nous poursuivons notre visite du parc en nous rendant un peu plus en altitude, au village de whakapapa, sur les flancs du volcan Ruapehu. Là-bas, on apprend que la pluie doit occuper une majeure partie de la journée. Nous limitons ainsi la durée de notre marche en nous dirigeant vers des chutes d'eau du nom de Taranaki Falls, que nous atteignons après une heure de marche sous la pluie.


Nous sommes déçus car les paysages environnants doivent être impressionnants mais une nouvelle fois en Nouvelle-Zélande, la météo nous fait défaut et nous passons à côté de volcans sans même les apercevoir. On finalise notre balade dans le Nord du parc par une marche d'une heure autour du lac Rotopounamu. Nous quittons alors le parc Tongariro en regrettant de n'avoir pu voir un seul de ses trois volcans principaux. Nous arrivons en bordure Sud du lac Taupo, au village Tokaanu. Il possède des sources thermales naturelles, et nous marchons un petit quart d'heure autour du centre pour y voir de profonds trous d'eau chaude et quelques petites mares de boue que des bulles remontant en surface font jaillir.


On ne résiste pas à la tentation d'un bain bon marché dans les petits bains thermaux, qui s'avèrent avoir une allure de piscine chlorée bien moins distinguée que ceux des deux que nous avons pu faire auparavant dans l'île du Sud. Le faible coût d'admission (moins de 4€ par personne) compense cependant.

Le samedi 9 octobre, nous passons la majeure partie de la journée dans la ville de Taupo. On y observe tout d'abord les Huka Falls, des chutes d'eau au débit vertigineux de 200 mètres cubes par seconde. Un petit pont permet de traverser le goulot d'étranglement dans lequel la rivière Waikato passe avant les chutes. On y voit l'eau bleue en provenance du lac Taupo s'y engouffrer à toute vitesse avant de tomber une dizaine de mètres plus bas. A Craters of the Moon, nous découvrons un paysage lunaire. Sous nos pieds est présent le terrain géothermal de Wairakei, le plus grand de Nouvelle-Zélande. Le magma y monte suffisamment proche de la surface pour réchauffer les nappes phréatiques au point de les faire bouillir. C'est ainsi que de la vapeur d'eau sort sous la forme de fumerolles, de sources chaudes, ou de bassins boueux, créant plusieurs cratères.


C'est accompagnés du pshhhh des fumerolles et du bloup, bloup, bloup de la boue que nous visitons le terrain, étonnés de voir un paysage si bizarre, inimaginable sur notre calme territoire français. Nous visitons ensuite Honey Hive, où l'on peut voir des abeilles au travail dans une ruche en verre exposée au public. Toutes sortes de produits à base de miel sont proposés : cosmétiques (pour le corps, pour le visage, pour les mains, crème solaire, savon, baume pour les lèvres...), alcools (vins, liqueurs, bières, crèmes), aliments (miel pur ou mélangé avec du beurre de cacahuète, lavande, ou autres fruits). De retour dans le centre de Taupo, on y découvre qu'un évènement caritatif peu discret y a lieu. Un bon nombre de voitures anciennes, voitures de sport, motos en tous genres ou camions sont présents sur une grande pelouse. En s'approchant de plus près, on apprend qu'en l'échange d'une donation équivalente à 1€, on peut faire un tour dans le véhicule de son choix, conduit par son propriétaire. Nous y aurions été si la file d'attente n'était pas si longue! Dans l'après-midi, on se rend à Wai-O-Tapu, sur les conseils d'une polonaise rencontrée quelques jours plus tôt. Son plan s'avère correct, et nous arrivons au point de rencontre d'une source chaude et d'une rivière normale. Si il est précisé de ne pas y mettre la tête sous l'eau, il est tout à fait autorisé de s'y baigner et nous en profitons.


La température de l'eau est très élevée (la source chaude pure dépasse certainement les 40°C, au vu de notre expérience récente des bains thermaux). Il est donc parfait de pouvoir ajuster soi-même la température, en se laissant emporter un peu plus dans le courant froid ou en revenant du côté où l'eau fume. Nous passons ainsi une heure et demie à tremper dans cette source thermale, dans un cadre 100% naturel.

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