Le lundi 13 septembre, nous quittons Geraldine pour le lac Tekapo. Après deux jours complets de pluie, nous sommes heureux de voir le ciel se dégager, pour devenir totalement bleu au moment de notre arrivée au lac. Le point de vue est superbe, les montagnes et la végétation environnantes se reflètent dans la lisse étendue d'eau. Nous apprécions un déjeuner aux allures de pique-nique estival avec ce beau tableau en arrière-plan.


A une cinquantaine de mètres du lac, l'église du bon berger est minuscule mais jouit d'une vue imprenable sur les montagnes. Avant que la nuit ne tombe, on trouve un parfait emplacement de camping au bord du lac McGregor voisin. On installe nos chaises autour d'une petite table et nous avons une vue sur toutes les montagnes au crépuscule. Tandis que nous commençons à allumer un feu pour se réchauffer (nous sommes maintenant à 700 mètres d'altitude et on sent qu'il fait plus froid!), Conor, un irlandais, se joint à nous. On passe la soirée autour du feu pour compenser la fraîcheur nocturne.

Le mardi 14 septembre au matin, le mauvais temps revient. Nous avions prévu de rester plus longtemps à Tekapo mais nous changeons nos plans et poursuivons jusqu'au lac Pukaki. Un point de vue est censé nous permettre de voir pour la première fois le mont Cook, la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande (3754m), mais la brume nous en empêche. On continue de rouler quelques kilomètres jusqu'à Twizel, petit village proche, et y passons quelques heures. En début d'après-midi, le ciel se dégage et on part marcher près du petit lac Pokoa, au Nord de la ville, sans trouver autant d'intérêt pour le lac que pour les montagnes aux alentours. Pour terminer l'après-midi, on longe à pied le lac Pukaki, qui a une couleur encore plus captivante que celle du lac Tekapo de la veille. Ce bleu turquoise provient de dépôts de roche apportés par les glaciers, qui restent en suspension dans l'eau. Cependant, les nuages au loin cachent toujours les plus hauts sommets de la chaîne des Alpes du Sud. Comme la veille, on passe la nuit dans un endroit abrité en bordure de lac, réchauffés par un bon feu.


Le mercredi, on se réveille motivés par le beau temps qui est de retour! On retourne dès le matin au point de vue sur le lac, qui cette fois-ci offre bien la vue sur le mont Cook. Sans trop attendre, on parcourt les 60 kilomètres qui nous séparent du Mount Cook Village, dans la vallée de la montagne du même nom. On se renseigne sur les randonnées et jetons notre dévolu sur le Sealy Tarns Track. Il est précisé qu'il faut une bonne forme physique pour faire cette randonnée, mais cela ne nous fait pas peur. Nous comprendrons vite pourquoi, puisque la pente est très raide! Heureusement des barres de bois créent des marches le long du chemin, ce qui évite de glisser sur les galets. Malgré tout, certaines marches arrivent à la taille, ce qui n'est pas (du tout) du goût de Claire qui compare cela à de l'escalade. Cependant, l'effort est récompensé par une très belle vue sur le mont Cook, le glacier Tasman, et les lacs dans la vallée.


En haut, la randonnée devient un peu plus "hors piste" et Pierre-Antoine monte seul quelques dizaines de mètres, pour s'apercevoir que les importantes chutes de neige récentes ne permettent pas de continuer. Les panneaux d'indication ne dépassent que d'une vingtaine de centimètres de la poudreuse. Nous redescendons prudemment le parcours, et rentrons à Twizel après ces quatre heures de marche.

Le jeudi 16 septembre, nous partons le matin pour le lac Ohau. Nous avons vu quelques cartes postales le montrant reflétant le mont Cook, mais lorsque nous arrivons, le vent est très fort. Le lac étant exposé, des vagues sont aussi consistantes qu'à la mer. Nous sommes déçus et continuons notre route vers le Sud. Quelques kilomètres plus tard, notre curiosité nous emmène à découvrir les Clay Cliffs, des falaises d'argile sec présentes sur un terrain privé. C'est une belle surprise, car le paysage est si étonnant que l'on se croirait sur une autre planète.



Un tout petit peu plus loin, à Omarama, une petite bourgade de campagne, on passe à l'office du tourisme qui nous informe que la météo se dégrade dans les jours à venir. On nous conseille de rejoindre la côte Est. On y réfléchit quelques minutes et réalisons que nous avons le temps d'étendre notre parcours sur l'île du Sud. On roule donc jusqu'à Oamaru en suivant à nouveau des lacs couleur bleu lagon.