Le samedi 24 juillet, Claire fait sa première journée de travail à la maison de retraite de Shelly Beach. Elle fait un peu plus ample connaissance avec les six résidents présents, dont deux femmes et quatre hommes. L'après-midi, nous partons nous balader le long du port pour profiter d'un temps ensoleillé. On s'aperçoit que de nombreux bars et restaurants sont présents, une réserve à prospecter!


Le dimanche nous prenons à nouveau notre repos hebdomadaire, et passons l'après-midi dans la salle commune du backpacker.

Le lundi, Pierre-Antoine part démarcher les bars et restaurants que nous avons repéré plus tôt sur le port. Malgré la distribution de quelques CV, il semble que les opportunités sont rares et aucun manager ne laisse entrevoir de prévision de recrutement pour les jours à venir.

Le lendemain, on attend d'éventuelles réponses de travail en se vengeant sur la nourriture : on se sert du four pour la première fois afin d'en sortir un bon gâteau au chocolat... Et le soir, Claire a une confirmation : elle sera jeune fille au pair pour tout le mois d'août, à deux pas de la maison de retraite! La famille qui l'hébergera pendant un mois accepte donc qu'elle y travaille 4 heures par jour du lundi au vendredi, à aider leurs deux fils, leur faire à manger, et s'occuper d'eux. Elle peut en parallèle garder son emploi du week-end à la maison de retraite, ce qui est parfait pour économiser tout en vivant dans une famille néo-zélandaise. Cependant, cela confirme que nous ne pouvons plus rester vivre ensemble. Pour Pierre-Antoine, qui se lasse des journées répétitives d'Auckland (nettoyage du backpacker le matin, recherche d'emploi/internet à la librairie l'après-midi), c'est l'occasion de prendre la décision de partir faire du Wwoofing dans la campagne. Wwoof (pour Willing Workers On Organic Farms) est une association qui propose de mettre en lien travailleurs et fermes biologiques. En l'échange de quelques heures de travail quotidien, le "Wwoofer" reçoit le gîte et le couvert de la part de son hôte, mais ne peut prétendre à aucune rémunération. Il s'agit donc d'un échange plutôt culturel que commercial.


Seulement, c'est sans compter sur une nouvelle qui nous arrive le mercredi 28 juillet au petit déjeuner : Cléa, une française qui travaille en pâtisserie et rapporte régulièrement des échantillons, démissionne de son emploi. De gros espoirs se créent pour Pierre-Antoine, qui imagine ainsi pouvoir rester près de Claire le mois d'Août. Malheureusement, en se présentant, il apprend que les managers ne savent pas encore s'ils vont la remplacer... On se donne une journée d'espoir pour prendre une décision.

Le jeudi, le patron de la pâtisserie lui dit qu'il n'a toujours pas fait son choix de reprendre ou non un employé. C'en est assez pour Pierre-Antoine, qui n'a pas pu trouver de travail en deux semaines. On part alors s'inscrire tous les deux (même prix qu'une inscription individuelle) à cette association.

Le vendredi 30 juillet, Pierre-Antoine commence ainsi à démarcher des fermes. En même temps, Claire reçoit un appel de la maison de retraite : on lui demande de travailler deux heures supplémentaires par jour, soit de 7h à 15h.


Le samedi, elle rejoint donc son lieu de travail. Pierre-Antoine, aussi tôt qu'il termine sa part de nettoyage de l'hôtel, rejoint la librairie pour y vérifier ses e-mails. La pêche au Wwoofing a été fructueuse, une personne a besoin d'aide pour jardiner sur l'île de Waiheke, dans la baie d'Auckland. Un coup de fil plus tard et l'accord est passé, il rejoindra l'île en ferry le lendemain matin. Nous passerons donc sans doute plus d'une semaine séparés pour la première fois du voyage. En fin d'après-midi, on retrouve Agnès, que Claire s'apprête à remplacer dans la famille qui l'embauche en tant que jeune fille au pair. On boit un verre ensemble en écoutant ses conseils, tant pour la tâche dont Claire aura la charge que pour voyager à bas prix en Nouvelle-Zélande.