Voyage de Claire & Pierre-Antoine

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Océanie › Nouvelle-Zélande

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jeudi, octobre 7 2010

Ile du Sud : de Fox Glacier à Christchurch

Le vendredi 1er octobre, nous nous levons à 7 heures pour tester notre motivation à la marche à pied. Malgré la fraîcheur matinale, le beau temps et la perspective de beaux paysages nous donnent le courage pour marcher autour du lac Matheson. Le chemin nous mène à différents points de vue sur le lac. Au petit matin, le calme et l'absence de vent permettent à l'eau d'être plus plate que jamais. Les montagnes d'en face, parmi lesquelles le Mont Cook (3754m), y reflètent alors comme dans un miroir.


L'humidité matinale crée une petite brume lorsque les premiers rayons de soleil arrivent, l'endroit est idéal pour réaliser quelques photographies. Ce n'est que lorsque les canards viennent se baigner que de petites vagues apparaissent et déforment les reflets des Alpes du Sud, et nous quittons alors les lieux. Nous nous approchons du glacier, où nous jetons notre dévolu sur la randonnée "Chalet Lookout", offrant une vue sur le Fox Glacier. Malheureusement, les importantes pluies des derniers jours ont fait gonfler le débit d'un ruisseau, qui s'est transformé en un petit torrent qu'il nous est impossible de traverser. Nous regrettons de devoir ainsi faire demi-tour au bout d'une heure, alors que nous étions presque arrivés. Sur le chemin du retour, on trempe nos doigts dans l'eau d'une source chaude. On y voit l'eau jaillir en petite quantité et de petites bulles monter à la surface. La source est cependant beaucoup trop petite pour que nous puissions nous y baigner. Pour tout de même voir le glacier, on marche dans la vallée qui y mène. Le glacier a beaucoup reculé depuis 1750 (des panneaux nous indiquant où il arrivait à l'époque), mais il est actuellement en expansion. La piste est plus empruntée que celle du chalet, mais on arrive ainsi à une petite centaine de mètres du terminal du glacier. L'air environnant est très frais.


Dans l'après-midi, nous allons jusqu'au Franz Joseph Glacier. Comme son voisin le Fox Glacier, il est notable par sa facilité d'accès, et par la faible altitude à laquelle il descend (250m seulement), cela à moins de 15km de la mer. Le Franz Joseph est au contraire en phase de retrait. On marche une vingtaine de minutes pour atteindre le point de vue du Sentinel Rock, à quelques kilomètres du terminal du glacier. Pour finir la journée par une (dernière!) courte marche, nous nous rendons à Peter's Pool, nommée ainsi en l'honneur d'un garçon de 9 ans appelé Peter qui venait y camper seul au début du siècle. Nous sommes déçus de la vue car les nuages s'étant levés dans l'après-midi, nous n'y voyons pas grand chose.

Le lendemain, on retourne au petit matin se garer sur le parking du glacier, en découvrant avec une certaine fierté que nous y sommes les premiers. On part à 7h45 pour la Roberts Point Walk, une marche de plusieurs heures. La piste passe par Peter's Pool, où le glacier se reflète bien mieux que la veille. La randonnée qui suit nous paraît interminable, traversant des dizaines de ruisseaux. La piste disparaît peu à peu pour faire place à une succession de rochers couverts de mousse, de lits de rivières, et de chemins plutôt sauvages.


Les conditions de marche ne sont pas toujours faciles, nous sommes soulagés lorsque nous atteignons le point de vue d'où nous surplombons le glacier. Nous y cassons la croûte, et reprenons notre courage à deux mains pour descendre en trois heures jusqu'au parking, en terminant la randonnée sous une forte pluie.


En guise de récompense et en prévention des courbatures, on s'accorde un bain aux Glacier Hot Pools. Trois bassins alimentés par l'eau du glacier sont chauffés respectivement à 36°C, 38°C, et 40°C.


Le soir, nous dormons sur un terrain de camping gratuit mis à disposition par le Département de la Conservation du territoire, au bord du lac Ianthe, une heure plus au Nord.

Le dimanche 3 octobre, on se réveille devant une très belle étendue d'eau. Il fait beau temps et une légère brume flotte sur le lac.


Après le petit-déjeuner, on roule en direction de Christchurch passant à nouveau par Arthur's Pass, comme trois semaines plus tôt. Cette fois-ci, le ciel bleu remplace le brouillard. On peut donc voir les montagnes de la vallée au sommet. La "route la plus belle du monde" possède une réputation clairement surfaite, mais les paysages sont tout de même très beaux.


En arrivant à Christchurch, on a du temps et il reste de l'essence dans le réservoir, nous décidons donc de nous rendre à une plage au Sud de la ville, à Rapaki. Deux bassins ont été creusés dans le sable, et l'eau y est chaude! Nous questionnons des néo-zélandais à ce sujet, ils nous précisent que le phénomène n'est pas normal. Ce n'est que depuis le tremblement de terre du mois précédent qu'il suffit de creuser quelques dizaines de centimètres dans le sable pour voir apparaître de l'eau tempérée et des bulles... Outre l'aspect agréable de cette eau thermale facile d'accès, cela démontre concrètement que l'activité sismique de la région reste intense. Nous rentrons le soir à Christchurch, et découvrons que la ville est toujours autant détruite par le tremblement de terre. Les sociétés de constructions travaillent à plein régime, mais de nombreux périmètres de sécurité sont toujours présents autour des bâtiments les plus touchés par le séisme du 4 septembre.



Le lundi, on se réveille pour la dernière fois dans notre van. Le bilan de la journée est positif puisque Pierre-Antoine se fait retirer son plâtre, et nous obtenons un arrangement financier raisonnable pour la réparation de notre pare-brise arrière. Nous rendons notre voiture à l'entrepôt Wicked et sommes à nouveau piétons, après avoir parcouru en un mois 4560 kilomètres le long d'une île qui n'est fait qu'environ 800 de long et 200 de large. Le soir, on se prouve que nous ne sommes pas superstitieux en retournant au Chester Street Backpackers, là même où nous avions vécu le tremblement de terre exactement un mois plus tôt. Comble du hasard, nous retrouvons les mêmes lits! Ce hasard perdure étrangement lorsque nous vivons une réplique de magnitude 5, une des plus fortes du mois, aux environs de 22h30...

lundi, octobre 4 2010

Ile du Sud : de Doubtful Sound à Fox Glacier

Le lundi 27 septembre, nous empruntons une superbe route pour aller jusqu'à Queenstown. Elle serpente le long du lac Wakatipu et des montagnes. On s'arrête pour déjeuner à l'entrée de la ville, dans le quartier de Kelvin Heights.


Le soleil rayonnant, l'endroit est magnifique. La clarté de l'eau du lac invite à la baignade, mais sa température ramène rapidement à la réalité : nous sommes en hiver et il s'agit d'un lac de montagne... On se gare ensuite dans Queenstown, qui est la première destination touristique néo-zélandaise malgré moins de 20000 habitants permanents. La ville regorge d'attractions touristiques, dont la majorité utilise l'environnement pour fournir aux visiteurs leur montée d'adrénaline : saut à l'élastique, tour de hors-bord dans les gorges, saut en parachute, stations de sports d'hiver pratiquant la remontée en hélicoptère... Le fort développement touristique fait qu'à Queenstown, rien n'est gratuit. On parcourt les rues commerciales du petit centre-ville, les nombreuses et belles boutiques ne sont pas bon marché! On décide de reprendre la route vers Wanaka, en passant par Arrowtown.


Cet ancien village a été fondé lors de la ruée vers l'or locale, comme de nombreux villages de campagnes en Nouvelle-Zélande. Cependant, les bâtiments de celui-ci ont volontairement gardé un style d'époque, lui conférant un charme indéniable. En poursuivant notre chemin, nous traversons le col le plus élevé de Nouvelle-Zélande, à la modeste altitude de 1121 mètres. On trouve à l'entrée de Wanaka un endroit tranquille bordant la rivière Cordrona, pour passer la soirée au coin du feu et dormir bercés par le bruit de l'eau.

Le mardi, nous visitons le petit village. Une marche sur le Mont Iron nous offre la vue sur les environs. Comme Queenstown, Wanaka est dans une cuvette entourée de montagnes et borde un lac. Le Mont Iron est une colline au milieu de cette cuvette.


La ville est plus petite que Queenstown, et l'atmosphère qui y règne est plus détendue. On se rend à différents points de vue autour du lac, qui sont malheureusement gâchés par les nuages qui dissimulent les montagnes voisines.

Le mercredi 29 septembre, nous petit déjeunons avec vue sur le lac à Eely Point. Avant que le vent ne se lève, on peut voir refléter les montagnes sur les eaux plates du lac. Le temps étant nuageux, on va passer le temps à la piscine pour la matinée. Nous retournons au bord du lac pour le déjeuner. En début d'après-midi, la météo s'améliore et on décide de partir à l'Ouest du lac pour voir le Mont Aspiring. En route, on pense que la journée pourrait être propice à faire un saut en parachute. On appelle alors l'agence Skydive Wanaka qui nous dit de venir dès que possible. Une demi-heure plus tard, et sur le plus impulsif des coups de têtes, le contrat est signé et on enfile nos combinaisons!


On choisit de sauter chacun en tandem avec un accompagnateur s'assurant pour nous de toutes les manœuvres et de la sécurité. Notre petit avion monte rapidement en altitude jusqu'à 15000 pieds (environ 4570 mètres), nous n'avons pas le temps de stresser ni même de réaliser. Nous sommes au milieu d'un superbe paysage : montagnes enneigées, lacs, rivières, le tout sous le soleil. Claire saute la première, Pierre-Antoine la voit disparaître en une fraction de seconde. Quelques instants plus tard c'est également à son tour. Nous vivons chacun 60 secondes de chute libre, avant de redescendre calmement sur Terre pendant quelques minutes, le parachute ouvert. Nous n'avons pas de photos spectaculaires à partager mais un film chacun pour notre retour en France! Le soir, on retrouve les deux allemands que nous avions rencontrés pendant l'excursion au Doubtful Sound. On boit avec eux quelques verres en ville, puis nous rentrons dormir au même endroit que les deux soirs précédents, près de la rivière Cordrona.


Le jeudi 30 septembre à 3 heures du matin, nous sommes surpris par un "boum" suivi d'un bruit de verre qui se fissure. Sans explication, notre pare-brise arrière vient de se décomposer. Il n'y a aucun impact donc il s'est détruit par lui-même mais les morceaux restent solidaires, le film autocollant avec le numéro et le nom de l'agence de location aidant peut-être à tout retenir de tomber. On essaie de se rendormir tant bien que mal, repoussant un diagnostic plus poussé au matin. En se renseignant, on découvre qu'il est impossible de le faire réparer dans la journée à Wanaka. On consolide donc la vitre avec du gros scotch et roulons vers la côte Ouest. Sur la route les paysages nous font penser aux fjords, la pluie créant là aussi une multitude de cascades qui tombent parfois juste au bord de la chaussée. Et encore une fois, les nuages gâchent malheureusement des points de vue qui semblent superbes. On poursuit notre route le long de la côte jusqu'au Fox Glacier, pour l'instant satisfaits de notre réparation de fortune du pare-brise arrière.

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