Lors de notre arrivée à Sucre, nous n'avions pas compris pourquoi le bus nous avait déposé dans une petite rue du centre-ville et non pas au terminal. Ce lundi 15 novembre, c'est un problème mécanique qui nous condamne à descendre du bus au niveau de l'Alto, à une demi-heure de la gare routière de La Paz. Nous comprenons une chose : il ne faut pas faire confiance aux transports boliviens! Un taxi termine le trajet, même si la compagnie se refuse à toute prise en charge des frais! Peu après le déjeuner, on marche jusqu'à la plaza Murillo centrale. Elle est très fréquentée, par les boliviens autant que par les pigeons. Le reste de l'après-midi, nous visitons le petit musée de la coca, très informatif.


Si au début nous sommes surpris de l'apologie faite de la mastication de la feuille de coca, la suite se présente comme une prévention contre la drogue qui en est extraite. A savoir qu'il faut plus de 300kg de feuilles, accompagnés d'un assortiment de produits chimiques, pour préparer 1kg de la poudre blanche mondialement prohibée. Les cultures légales poussent en majorité aux alentours de La Paz, tandis que celles destinées au marché illégal sont dans les environs de Cochabamba, où l'on estime que plusieurs milliers de laboratoires sauvages sont implantés. Nous apprenons également les usages anesthésiques des dérivés de synthèse de la cocaïne, et l'histoire des boissons comme le vin français Mariani, qui a inspiré la recette du Coca-Cola. Pour une visite complète, nous terminons par un goûter particulier : un cookie à la coca, aussi étonnant que bénin.


Le mardi 16 novembre, nous marchons dans les rues proches de notre hôtel lorsque nous découvrons que dans les stands que les indiennes tiennent dans le quartier, pendent des fœtus de lama! Ils seraient utilisés en guise d'offrande mais aussi pour soigner des maux. Un peu plus tard, nous montons en minibus collectif sur les hauteurs de La Paz, d'où nous trouvons un point de vue près de l'autoroute. Devant nous, les pentes sont couvertes d'habitations, tandis qu'au milieu de l'immense cuvette, on voit les immeubles du centre-ville. Au loin, des montagnes enneigées dépassent les 6000m d'altitude. Le midi, nous rejoignons Valérie, Camilla, et Vincent pour prendre le déjeuner. Une amie nous a mis en contact avec Valérie, qui travaille à La Paz, pour nous donner quelques conseils de visite.


L'après-midi, nous visitons les musées Costumbrista, del Oro, et la Casa de Murillo, tous présents dans la jolie (mais unique) rue coloniale restante de La Paz. Dans le musée del Oro, une riche collection de bijoux incas (diadèmes, colliers, bracelets, parures) en or est visible derrière une épaisse porte blindée.


Le lendemain, c'est par le point de vue Killi Killi que nous commençons la journée. Il a une situation plus centrale que celui de la veille. Les immeubles sont donc plus proches, et la ville s'étend devant nous mais aussi sur les côtés. L'après-midi, nous arpentons les rues du centre que nous n'avons pas encore vues.


Le jeudi 18 novembre, nous prenons un dernier petit déjeuner dans la grande métropole et partons pour Coroico, village au Nord de La Paz.