Voyage de Claire & Pierre-Antoine

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Océanie › Indonésie

Fil des billets

samedi, avril 17 2010

Malang - Volcan Bromo

Le dimanche 11 avril, nous prenons le ferry pour rentrer à Jepara à 8h le matin. Sur le bateau, un indonésien qui travaille dans un des hôtels des Karimunjawa aborde Pierre-Antoine et nous propose assez rapidement de venir manger chez lui le soir. Dans le doute, nous prenons nos précautions et choisissons de décliner l'invitation... Qui est venue un peu trop rapidement à notre goût. Après avoir déposé nos bagages à l'hôtel, nous allons à notre petit warung (restaurant local bon marché) préféré, et commandons deux jus de fruits et un plat de Nasi Goreng. Le jeune cuisinier accepte qu'on le regarde faire, en notant la recette. Au moins un plat typique que nous pourrons vous faire goûter à notre retour en France!


Etant donné que nous avons déjà passé 3 jours dans la ville, nous savons qu'elle ne regorge pas particulièrement de curiosités. On va à la place principale, trouver l'accès internet gratuit que nous connaissons. Un peu plus tard, nous partons continuer avec une meilleure connexion pour accomplir le rituel du dimanche soir : la conversation Skype. Ces derniers jours, nos menus n'ont pas été très variés, la nourriture sur les îles se limitant au riz, aux œufs, et au poulet. Pour assouvir notre faim de jeunes occidentaux, nous décidons de s'offrir une bonne pizza chacun, en prétextant de fêter ainsi nos 3 mois de voyage un peu en avance. Cela nous a fait un bien fou, notre dernière pizza en date était au Vietnam! Le soir, il est impératif de se coucher tôt, car nous prévoyons partir de bonne heure le lendemain.

Ainsi, nous nous réveillons à 4h... Les indonésiens se lèvent de bonne heure, les horaires des bus locaux sont adaptés à eux et c'est à 5h que nous démarrons pour Surabaya, deuxième plus grande ville d'Indonésie après Jakarta. On y arrive à 12h30 après avoir longé toute la côte Nord de Java. Claire a le réflexe de réagir en entendant le crieur du bus annoncer "Malang Malang Malang", ce qui nous permet de trouver une "correspondance" pour cette ville sans attendre l'arrivée à la gare routière. C'est à 15h, soit 10h après être parti de Jepara, que nous arrivons à Malang, distante de 400km. On trouve rapidement un hébergement non loin du centre-ville, où nous pouvons en profiter pour demander quelques informations sur les excursions au Bromo. C'est un volcan très visité car facile d'accès et toujours en activité, culminant à 2392 mètres d'altitude. On visite ensuite le centre-ville, que l'on trouve plus propre que la moyenne. Nous écumons quelques agences de voyage avant d'atterrir au restaurant Inggil, où nous pouvons apparemment avoir de plus amples informations. L'accueil y est très chaleureux, un serveur nous fait découvrir les richesses artistiques du lieu, et nous incite même à prendre des photos! Sympa.


On a alors confirmation du prix (élevé) de l'accès au Bromo et du parc national dont il fait partie. Il est temps de rentrer à l'hôtel, nous choisissons de reporter au lendemain notre choix, car la journée a été suffisamment longue.

Le mardi 13 avril, on réserve finalement notre excursion ainsi qu'un trajet pour Denpasar à la réception de l'hôtel. Nous avons donc tout l'après-midi pour voir la ville sans contrainte. On traverse le centre-ville du Nord au Sud, pour atteindre le Pasar Besar, plus grand marché de la ville. Au rez-de-chaussée, on y trouve une multitude de stands de vêtements et d'objets absolument typiques, mais certainement pas à notre goût. Nous quittons ce labyrinthe où il ne ferait pas bon être claustrophobe, et passons au premier étage. Au lieu de stands de marché, c'est une sorte de Galerie Lafayette à l'indonésienne que nous trouvons. Finalement, le "gigantesque Pasar Besar", tel que le décrit notre guide, n'est pas si impressionnant que cela à nos yeux. Le deuxième et dernier étage semble en cours d'aménagement. Les quelques magasins présents vendent de l'informatique ou de la nourriture locale à la manière des restaurants de fast-food. La suite de l'après-midi est assez pathétique... Tout a commencé avec une envie de glace, que nous avons pris dans un Mac Donald's. Claire ayant souhaité donné des nouvelles à la maison de retraite où elle travaillait, nous avons profité d'internet avant de se retrouver bloqués par une forte pluie. Nous sommes ainsi restés la bagatelle de 4h30 dans ce lieu. Sans commentaire.


On s'est tout de même offusqué des différences par rapport au Mac Do tel que nous le connaissons. Même si quelques menus proposent des hamburgers-frites, la plupart des clients commandent ici du riz, du poulet frit, et du thé. Quel est alors l'intérêt de venir les manger ici alors qu'ils sont bien plus authentiques et moins cher au petit restaurant d'à côté. Nous n'avons pas pu trouver de réponse à la question. L'image, probablement... On a aussi pu s'amuser de voir qu'ici les caissières, de confession musulmane pour la plupart, portent le voile. Comme quoi on peut voir ici de l'authentique même dans un fast-food américain!


La pluie terminée, nous ne tardons pas à rentrer car le réveil sonne encore plus tôt le lendemain.

On se réveille ainsi à... 1h du matin! Et la journée commence mal, puisque la propriétaire de l'hôtel nous annonce qu'il y a eu un "problème de compréhension" qui n'est en fait que de sa faute, étant donné qu'elle a omit un détail : A nos frais de visite doit s'ajouter la location d'une Jeep, pour 30€. Cela vient d'une règle mise en place depuis le 1er avril, par accord entre le gouvernement et les villages alentours, afin de partager les bénéfices et d'améliorer l'aménagement du parc. La pilule est dure à avaler mais nous avons déjà payé le reste, et maintenant que nous sommes réveillés nous n'avons pas envie de faire marche arrière. La route dure deux heures jusqu'à Wonokitri, premier village en bordure du Bromo National Park. De là, nous arrivons finalement à changer la location d'une Jeep en location de deux motos (avec chauffeurs bien entendu) pour nous emmener dans le parc à moindre frais. On commence donc par l'ascension d'une vingtaine de minutes de la route sinueuse et pentue qui mène au point de vue sur les volcans, d'où sont prises les plus belles photos au lever du soleil. Nous attendons l'aube tels des groupies, debout devant une barrière pendant plus d'une heure, en pleine nuit, à plus de 2500 mètres d'altitude. Nous ne sommes pas les seuls à attendre ce moment, c'est la raison pour laquelle nous faisons attention à conserver nos places aux premières loges. Ce n'est que lorsque la luminosité augmente que nous réalisons peu à peu notre manque de chance. La veille au matin, la météo était dégagée, mais ce mercredi 14 avril nous n'avons droit qu'à des nuages. Même en attendant avec persistance, nous nous résignons à accepter le fait que la plus belle photo de notre séjour en Indonésie ne sera pas prise de ce point de vue.


C'est déçus de ce paysage blanchâtre et trop opaque pour ne deviner que la silhouette des volcans qui s'y cachent que nous retournons voir nos chauffeurs. Ceux-ci nous emmènent en direction du Bromo, le volcan le moins haut mais le plus célèbre du parc.


La route à moto dans les routes de montagne puis dans la caldeira d'un ancien volcan explosé nous amuse beaucoup. Au moins nous ne regrettons pas d'avoir choisi ce moyen de locomotion, d'autant plus que nos pilotes ont une conduite agréable. Une ballade dans les restes des éruptions précédentes puis un escalier de 246 marches nous permettent d'atteindre le sommet, à 2392 mètres d'altitude. En haut, une épaisse fumée blanche sort du cratère, tandis qu'un bruit assez indescriptible semble provenir de ses entrailles.


L'odeur de souffre prend un peu à la gorge, mais le spectacle d'un volcan en activité est impressionnant. Nous repartons ensuite pour Wonokitri où un petit déjeuner nous attend avant de rentrer à Malang. La journée passe rapidement, nous prenons à 17h un bus au top du confort, pour Denpasar, sur l'île de Bali.

samedi, avril 10 2010

Karimunjawa Islands

Le mercredi 7 avril est la date tant attendue de notre départ pour les îles Karimunjawa. Nous partons de bonne heure en direction de Pantaï Kartini, l'embarcadère de Jepara. Pour honorer la tradition asiatique, nous attendons évidemment une heure avant le départ du ferry, le "Muria". Six longues heures sont nécessaires pour effectuer la traversée de 80 kilomètres. Heureusement, quelques dauphins nous divertissent en faisant une partie du périple aux côtés du bateau.


Nous arrivons à 15h sur Karimunjawa, l'île principale de l'archipel (oui, c'est un peu redondant). Nous sommes plutôt indécis quant à notre choix d'hébergement, à savoir chez l'habitant ou à l'hôtel. Nous faisons le tour du village qui, soyons francs, nous déçoit. Il est très typique mais manque d'exotisme et il est impossible de dormir en bord de plage. Certains hôtels sont tout simplement fermés, la basse saison n'étant pas encore terminée. Après deux heures à vagabonder en traînant nos sacs, nous les posons dans une petite chambre d'hôtes. On s'accorde une courte baignade en contemplant notre premier coucher de soleil en Indonésie, puis nous demandons quelques informations sur des excursions dans les environs. Le choix est grand parmi les 27 îles de l'archipel, nous nous donnons la journée du lendemain pour y réfléchir.

Le jeudi matin, nous partons après le petit déjeuner vers l'Est de l'île, où nous avons entendu parler d'une jolie plage. Le long de la route, des enfants jouent, des adultes passent le temps, d'autres construisent une maison. On arrive à l'entrée du Nirwana Resort, un hôtel haut de gamme qui fait payer l'accès à sa plage privative. Nous passons notre chemin. Un peu plus loin, le Paradise Lodge a lui aussi une petite plage privative mais il n'y a pas de client, on peut y accéder librement.


On y passe l'après-midi, Claire reste se baigner au bord et bronzer sous les cocotiers tandis que Pierre-Antoine se confectionne un harpon en bambou et part tester en mer son nouvel outil. Sans grande surprise, il revient bredouille de sa pêche. Le propriétaire de l'hôtel, que nous avions déjà croisé la veille dans le village, est sympathique et nous laisse prendre quelques photos sur le ponton. En partant, on décide de voir les chambres par curiosité. Elles sont destinées aux couples qui souhaitent faire leur lune de miel, il n'y en a que 3! La principale est impressionnante : très grands espaces, terrasse privée avec vue imprenable, salle de bain ultramoderne... La grande classe.

De retour au village, on valide la location d'un bateau avec guide et "capitaine" pour les deux jours suivants, à la découverte des petites îles de l'archipel. Au passage, on réserve nos deux nuits dans l'hôtel proposant ces excursions.

Le 9 avril, on prépare alors notre déménagement matinal, et déplaçons toutes nos affaires jusqu'à notre nouvel hôtel. Nous partons en bateau à 8h. Voici la carte de l'archipel des Karimunjawa, qui vous permettra de mieux suivre notre trajet sur les deux jours.


Première étape : Pulau Cemara Besar.


L'île est déserte, un banc de sable prolonge la plage et nous permet d'accoster sans se frotter à la barrière de corail. L'eau, cristalline, est malheureusement un peu polluée par des déchets plastiques en surface. Et oui, l'écologie ce n'est pas que la lutte contre le dérèglement climatique, mais aussi une question de bon sens... qui ne semble pas avoir été bien assimilée par la population indonésienne. Nous ne sommes que peu gênés par cela car en faisant un rapide tour d'horizon, on réalise qu'on est bel et bien le seul bateau au milieu de cette mer. Baignade et photos terminées, notre guide, Selamat, nous emmène voir les coraux alentours. Plutôt jolis mais peu de poissons, et tellement de déchets en surface! Dégoûtés de voir un paysage si magnifique gâché par des détritus flottants, on rentre au bateau sans tarder. On fait un peu les difficiles, mais le côté "rêve paradisiaque" est un peu entaché.

Deuxième étape : Pulau Cemara Kecil.


On se fait déposer à une cinquantaine de mètres du bord, d'où on peut marcher dans l'eau avec nos affaires jusqu'à la plage. Une petite hutte et son "potager" sont présents, mais il n'y a pas âme qui vive. Une île pour nous deux, c'est le rêve! Ici c'est bien plus propre, on passe notre temps allongés sur le sable au bord de l'eau... Pierre-Antoine ramène d'un tour de l'île (20 minutes en prenant son temps!) une noix de coco, dont on savoure le jus avant de s'en découper quelques morceaux bien frais. C'est parfait, on reste là deux bonnes heures.

Troisième étape : Pulau Manyengan Kecil.


On ne s'arrête pas sur l'île, mais à une centaine de mètres de la plage, en bordure de la barrière de corail. Une fois dans l'eau, c'est superbe. On visite tous les deux le jardin aquatique et ses coraux en surnombre. D'un côté, des coraux à fleur d'eau, de l'autre, les profondeurs.

Quatrième étape : Pulau Manyengan Besar.


Notre dernier arrêt de la journée est certes le moins paradisiaque, mais sans doute le plus insolite. En effet, l'île est la plus proche de Karimunjawa (île principale), et des constructions flottantes la bordent. L'une d'entre elle a une particularité : Deux grands bassins naturels sont construits autour, à l'aide de murs de pierres laissant passer l'eau. A l'intérieur, grandissent tranquillement poissons-clowns dans leur anémone, tortues, et requins! Ces derniers sont inoffensifs, c'est donc avec une relative assurance que nous les accompagnons dans leur enclos. Encore une expérience que nous n'oublierons jamais, c'était juste incroyable.


Nous rentrons au village tout à fait comblés par cette merveilleuse journée, au cours de laquelle nous n'avons -fait notable- croisé aucun autre bateau!

Le lendemain, nous partons à la même heure dans cette mer de Java, mais cette fois-ci du côté Est de l'île Karimunjawa. Un trajet d'1h30 nous permet d'atteindre la première île. Pour continuer avec la numérotation de la veille :

Cinquième étape : Pulau Sintok.


Tout comme lors de notre troisième étape, nous ne posons pas le pied sur l'île. En ce dimanche matin, la mer est d'huile, sa surface est si plate que l'on peut voir les fonds sous-marins sans qu'ils soient déformés par les vaguelettes. Lorsqu'on plonge, on entre dans un autre univers. Nous n'avons jamais connu pareille visibilité, pareille diversité de couleurs et d'espèces de coraux. L'heure passée sur l'île a été un tel enchantement que nous en avons presque regretté de ne pas avoir loué de véritable matériel de plongée pour descendre contempler le spectacle avec des bouteilles d'oxygène. L'émerveillement est total, nous espérons pouvoir vous communiquer rapidement une vidéo pour vous faire partager les récifs coralliens hors du commun de cette partie de l'archipel.

Sixième étape : Pulau Tengah.


On amarre le bateau à un ponton car des coraux entourent l'île, puis on s'installe sur la plage. Encore une fois, une île de rêve, paradisiaque, rien que pour nous deux... On grignote quelques biscuits sur la plage, on bronze, on se baigne. Un programme sans grand intérêt mais on profite d'avoir un lieu comme celui-ci à nous pour quelques heures. En haute saison, quelques bungalows sont loués mais à cette période l'île est déserte, pour notre plus grand plaisir.

Septième étape : Pulau Seruni.


L'île est plus grande que toutes les autres, on se fait déposer sur une petite plage isolée. On respecte là encore nos "habitudes" de l'excursion : repos au soleil et baignade en eau claire sont de rigueur. Près de la plage, une cabane en bois est construite à l'ombre des cocotiers, quelques poules cherchant devant de quoi manger. L'endroit idéal pour subsister à ses besoins sur une île déserte tropicale! Cela fait rêver... Quelques nuages nous ramènent à la raison, et nous repartons vers le village, sur l'île Karimunjawa.

Le samedi soir, l'île est plus animée qu'à l'accoutumée. En face de notre hôtel est présent le terrain de foot. Juste à côté, quelques stands se sont installés pour vendre de la nourriture grillée et des jeux pour enfants. Même un vidéoprojecteur a été mis en place pour diffuser un film en plein air. Le lendemain, nous rentrons à Jepara en Ferry. Les îles Karimunjawa, que nous attendions avec impatience, ont été au-delà même de nos espérances. Oubliées du chemin touristique, leur côté authentique leur ajoute encore un charme supplémentaire.

- page 3 de 5 -