Voyage de Claire & Pierre-Antoine

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Océanie › Australie

Fil des billets

dimanche, juin 13 2010

Fraser Island

Nous arrivons mercredi 8 juin à Rainbow Beach. On passe la journée entière au backpacker, puisque dès l'après-midi nous écoutons un briefing sur Fraser Island. Il s'agit de la plus grande île de sable du monde, elle est accessible en quelques minutes par le bac. Six véhicules sont apprêtés pour partir le lendemain, avec à leur bord 8 personnes. Nous découvrons alors notre groupe, constitué de : trois anglais, une irlandaise, une américaine, un allemand, et nous deux français.

Le jeudi matin, le réveil sonne à 6h30 et pour nous motiver, l'auberge de jeunesse propose des pancakes gratuits à 7h. Nous prenons ainsi des forces avant de charger notre gros 4x4 Toyota Landcruiser de nourriture, nécessaire de camping, et effets personnels. L'homme qui nous loue les voitures en profite pour nous donner quelques astuces de conduite sur le sable, bienvenues étant donné que les routes goudronnées n'existent presque pas à Fraser Island.


Vers midi, on arrive sur l'île et on choisit de rouler directement jusqu'à notre campement, ce qui représente une cinquantaine de kilomètres sur la plage, en longeant l'océan à parfois à peine quelques mètres de l'eau. Derrière nous, on aperçoit Rainbow Beach et ses falaises de sable formant des dégradés de couleurs. Au campement, on sympathise en jouant au Frisbee avant de partir à pied voir l'épave du Mehano, aujourd'hui très rouillée.


On marche quelque temps à la recherche d'Eli Creek, et nous décidons de grimper une dune très pentue où des traces de pas marquent le sable. En haut, il n'y a aucune rivière en vue mais le panorama sur la plage est à la hauteur de l'effort fourni pour y parvenir. De retour au camp, nous dînons avant de passer une soirée très animée, en compagnie des jeunes des cinq autres véhicules. Des dingos, les chiens sauvages endémiques de Fraser, sentent la nourriture et tentent parfois de s'approcher mais nous les repoussons facilement.


Le vendredi 10 juin est notre journée complète sur Fraser, elle commence dès le lever du soleil. On partage le petit déjeuner anglais (œufs brouillés, tomates, oignons) et on fait un rangement complet de nos affaires avant d'aller à Indian Head, pointe rocheuse au Nord-Est de Fraser Island. La falaise tombe à pic, de quelques dizaines de mètres de hauteur. On y voit par transparence dans l'eau des raies, dauphins, tortues. Au loin, on aperçoit même des baleines qui crachent leur souffle d'air en surface. A partir de là, on revient sur nos pas jusqu'à Eli Creek. De l'eau claire, très fraîche, coule sur le sable pour former un ruisseau de trois à quatre mètres de largeur, n'excédant pas 50 cm de profondeur. Le faible courant est agréable pour se laisser porter de la forêt à la plage.


Une vingtaine de kilomètres plus au Sud, on s'éloigne pour la première fois de la mer en empruntant une piste interne. Elle est dans un très mauvais état, les passagers sont secoués incessamment. Notre Landcruiser endure parfaitement les trous, bosses, flaques, pentes et virages serrés. On arrive au lac McKenzie où nous espérions manger, mais des rangers nous expliquent qu'il y a des travaux et qu'on ne peut pas rester longtemps ici. C'est avec regret que nous passons peu de temps ici malgré la beauté de l'eau et le calme de la plage. Pierre-Antoine prend le volant sur le retour, découvrant la sensation de la conduite tout-terrain. Le soir, nous rejoignons un nouveau campement pour dîner et passer une nouvelle soirée, plus calme celle-ci, la journée ayant été bien remplie.

Pour notre dernière journée sur Fraser Island, le programme est léger et nous allons au Lac Wabby. En laissant la voiture sur la plage, on marche un peu plus de 2km sur un chemin forestier, qui mène au lac et au désert de sable accolé. Nous nous installons en haut d'une dune, certains jouent au Frisbee dans ce terrain sans limites et vont se baigner, tandis que d'autres se reposent sur leur serviette.


Nous rentrons le midi pour un dernier lunch, et nous quittons cette île pour retourner à Rainbow Beach après 300km de 4x4 sur le sable. Malgré la fraicheur nocturne, nous avons aimé Fraser Island pour son côté sauvage (île de sable, vie marine à Indian Head, présence de dingos), pour l'autonomie qui nous était donnée en conduisant nous-mêmes un véhicule tout-terrain, et pour la convivialité du groupe. Cette excursion a été l'occasion de voir que les clichés culturels que l'on se fait de certaines nationalités ne sont pas toujours exagérés : Nos anglais étaient toujours les premiers volontaires pour une tasse de thé au lait, et l'américaine ne déméritait pas en s'achetant chips et soda à chaque occasion (3 fois par jour en moyenne!).

PS : Merci à Hannah, Andreas, et Katie pour le partage des photos.

mardi, juin 8 2010

Whitunday Islands

Le vendredi 4 juin, nous prenons le bus en début d'après-midi pour Airlie Beach, à quatre heures de Townsville. En début de soirée, quelques jeunes allemands et anglais boivent un coup devant notre bungalow-dortoir, on fait connaissance puis on part ensemble à Beaches, un bar de l'avenue principale, pour boire une bière en discutant, sur un fond de musique Reggae-Dub par un groupe de Sydney.

Le samedi, on prépare nos sacs pour notre petite croisière en voilier sur les îles Whitsundays, et on attend l'heure du départ en allant au "lagon", en fait une piscine extérieure gratuite en bord de mer. Encore une fois on s'étonne d'y retrouver nos quatre toulousains. A 14h, nous rejoignons la marina pour embarquer à bord du Tongarra, en croisière de 2 jours et 2 nuits. Le premier constat est que toutes les personnes avec nous sont jeunes, dans une tranche de 18 à 26 ans.


Cela aide à une bonne ambiance et puisque nous passons l'après-midi à voguer jusqu'à notre mouillage du soir, on a le temps de faire connaissance avec tout le monde avant le dîner. La vingtaine de passagers à bord provient de pays variés : Angleterre, Irlande, Ecosse, Allemagne, Danemark, et bien sûr France. On s'arrête dans la baie de Whitehaven Beach, la plage la plus célèbre de l'archipel, sur la plus grande île. Le dîner est impatiemment attendu par tout le monde mais ce n'est que pour mieux l'apprécier : le poisson finement cuit au barbecue est un régal, et on mange à notre faim. La soirée a lieu dans une très bonne atmosphère, on la termine en s'endormant sur le pont, la tête sous le ciel étoilé.

Le dimanche 6 juin, on est réveillé par le lever du soleil et la musique allumée par le capitaine, dès 7h. On range alors tous les matelas et oreillers, et on prend le petit déjeuner en découvrant peu à peu la plage devant laquelle on a passé la nuit.


A 8h du matin, le soleil commence à nous réchauffer et on fait nos premiers pas sur la plage. Le sable, composé à 99% de Silice, est très fin et crisse sous nos pieds comme de la neige. En suivant les recommandations du capitaine, on revêt nos combinaisons anti-méduses pour aller se baigner. Malgré cela, on a bien conscience que la prévention est exagérée, puisque d'autres personnes vont à l'eau en maillot de bain, et que seuls deux cas mortels ont été relevés à ce jour, chez des personnes faibles. A 10h, l'annexe du catamaran vient nous forcer à quitter cette belle plage de 7km pour aller en face sur Haselwood Island. A la différence de Whitehaven Beach, la nouvelle plage vers laquelle nous nous dirigeons possède un récif corallien, qui plus est à faible profondeur. Il est donc accessible à tous, et on y trouve surtout des coraux doux. L'étape suivante est un retour sur l'île principale de l'archipel, et on se fait déposer en bas de Hill Inlet.


Une marche dans la petite forêt nous conduit à un superbe panorama sur Whitehaven Beach, probablement le plus beau des nombreux points de vue où nous avons été en Australie. Au premier plan, eau claire et sable blanc se mélangent dans une sorte d'estuaire tortueux qui s'enfonce dans l'île. Au fond, la plage s'étend le long du bleu de l'océan Pacifique. Nous aurions pu rester longtemps à contempler ce paysage, mais nous devons rebrousser chemin pour rejoindre le bateau à Tongue Bay. De retour sur le Tongarra, on aperçoit de nombreuses tortues, toutes faisant environ un mètre de longueur, mais jamais à une distance assez faible pour les prendre en photo.


Le vent s'étant levé, on voyage les voiles gonflées jusqu'à Border Island pour y faire un deuxième tour en snorkeling. Il y a moins de sable en suspension dans l'eau que le matin, mais ici de nombreux coraux morts jonchent le fond marin. C'est après 30 minutes dans l'eau qu'arrive un malheur : l'appareil photo affiche un écran noir, et ne s'allume plus. En remontant sur le bateau, on le fait sécher mais il n'y a rien à faire. Nous attendons un séchage plus en profondeur pour voir si il pourra s'allumer à nouveau, mais en attendant nous ne pouvons plus tirer de photographies de nos aventures. Le deuxième soir, c'est dans une baie abritée de Hook Island, au Nord de l'archipel, que nous passons la nuit. Encore une fois il y a une très bonne ambiance, et encore une fois nous dormons à la belle étoile.

Le lendemain, notre dernière demi-journée de croisière passe rapidement, et la longue traversée pour rentrer à Airlie Beach est faite exclusivement à la voile, le vent étant encore plus puissant. La houle est forte, Pierre-Antoine s'amuse longuement avec des allemands à tester son équilibre en se faisant parfois arroser lourdement par les grosses vagues. De retour sur la terre ferme, nous passons l'après-midi au lagon et réservons notre location de van pour le trajet Brisbane-Sydney. Le soir, on croise à nouveau nos amis toulousains et on se raconte notre aventure sur les Whitsundays, qu'eux ont choisis de faire en kayak. Ensuite, on retrouve nos compagnons de bord au bar le Phoenix, où chaque passager du bateau a droit à une demi-pizza gratuite! Fatigués par ces deux jours, on se permet une nuit de 10 heures pour récupérer.

Le mardi 7 juin, nous passons la journée à Airlie Beach, en bord de plage. A 17h30, on prend le bus de nuit pour rejoindre Rainbow Beach, distante de presque 1000 kilomètres.

- page 3 de 9 -