Voyage de Claire & Pierre-Antoine

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jeudi, novembre 18 2010

La métropole de La Paz

Lors de notre arrivée à Sucre, nous n'avions pas compris pourquoi le bus nous avait déposé dans une petite rue du centre-ville et non pas au terminal. Ce lundi 15 novembre, c'est un problème mécanique qui nous condamne à descendre du bus au niveau de l'Alto, à une demi-heure de la gare routière de La Paz. Nous comprenons une chose : il ne faut pas faire confiance aux transports boliviens! Un taxi termine le trajet, même si la compagnie se refuse à toute prise en charge des frais! Peu après le déjeuner, on marche jusqu'à la plaza Murillo centrale. Elle est très fréquentée, par les boliviens autant que par les pigeons. Le reste de l'après-midi, nous visitons le petit musée de la coca, très informatif.


Si au début nous sommes surpris de l'apologie faite de la mastication de la feuille de coca, la suite se présente comme une prévention contre la drogue qui en est extraite. A savoir qu'il faut plus de 300kg de feuilles, accompagnés d'un assortiment de produits chimiques, pour préparer 1kg de la poudre blanche mondialement prohibée. Les cultures légales poussent en majorité aux alentours de La Paz, tandis que celles destinées au marché illégal sont dans les environs de Cochabamba, où l'on estime que plusieurs milliers de laboratoires sauvages sont implantés. Nous apprenons également les usages anesthésiques des dérivés de synthèse de la cocaïne, et l'histoire des boissons comme le vin français Mariani, qui a inspiré la recette du Coca-Cola. Pour une visite complète, nous terminons par un goûter particulier : un cookie à la coca, aussi étonnant que bénin.


Le mardi 16 novembre, nous marchons dans les rues proches de notre hôtel lorsque nous découvrons que dans les stands que les indiennes tiennent dans le quartier, pendent des fœtus de lama! Ils seraient utilisés en guise d'offrande mais aussi pour soigner des maux. Un peu plus tard, nous montons en minibus collectif sur les hauteurs de La Paz, d'où nous trouvons un point de vue près de l'autoroute. Devant nous, les pentes sont couvertes d'habitations, tandis qu'au milieu de l'immense cuvette, on voit les immeubles du centre-ville. Au loin, des montagnes enneigées dépassent les 6000m d'altitude. Le midi, nous rejoignons Valérie, Camilla, et Vincent pour prendre le déjeuner. Une amie nous a mis en contact avec Valérie, qui travaille à La Paz, pour nous donner quelques conseils de visite.


L'après-midi, nous visitons les musées Costumbrista, del Oro, et la Casa de Murillo, tous présents dans la jolie (mais unique) rue coloniale restante de La Paz. Dans le musée del Oro, une riche collection de bijoux incas (diadèmes, colliers, bracelets, parures) en or est visible derrière une épaisse porte blindée.


Le lendemain, c'est par le point de vue Killi Killi que nous commençons la journée. Il a une situation plus centrale que celui de la veille. Les immeubles sont donc plus proches, et la ville s'étend devant nous mais aussi sur les côtés. L'après-midi, nous arpentons les rues du centre que nous n'avons pas encore vues.


Le jeudi 18 novembre, nous prenons un dernier petit déjeuner dans la grande métropole et partons pour Coroico, village au Nord de La Paz.

dimanche, novembre 14 2010

Sucre : la cité blanche

On arrive à Sucre le mercredi 10 novembre en fin d'après-midi. Puisqu'il s'agit de notre 300ème jour de voyage à l'étranger, nous voulons célébrer cette date en s'offrant un bon restaurant. On traverse le centre-ville, qui nous donne un bon aperçu de la cité blanche. De superbes bâtiments sont construits autour de la place centrale. On choisit le restaurant Molins de Rei.


Nous avons un peu peur des prix en s'installant, puisque le cadre est particulièrement raffiné, ce à quoi nous ne sommes pas habitués! Finalement, l'addition est sage pour une cuisine gastronomique. La truite de Claire et le surubí de Pierre-Antoine, associés à un buffet d'entrée, à une bouteille de vin blanc, et à un flan de coco nous sont facturés moins de 15€...

Le jeudi 11 novembre, nous visitons premièrement l'université de droit San Francisco Xavier de Chuquisaca, fondée en 1624. Les couloirs sont entourés de voutes et de colonnes, et à l'intérieur d'imposants lustres sont accrochés au plafond. En certains endroits, des ouvertures sur le toit créent des puits de lumière qui donnent sur une petite fontaine. C'est de l'université haut de gamme!


Nous visitons ensuite la Casa de la Libertad, qui est en travaux. L'accès aux salles est donc limité, mais nous pouvons tout de même entrer dans celle où a été proclamée l'indépendance de la Bolivie, en 1825. Le pays a aussi sa Jeanne d'Arc en la personne de Doña Juana Azurduy de Padilla, qui a dirigé un bataillon pendant la guerre d'indépendance. Une salle du palais lui est consacrée. Le midi, nous passons par le marché central, reprendre des forces pour l'après-midi. Nous découvrons en quelques heures le musée de l'art indigène. Y sont données des informations sur chaque tribu et ses coutumes. Il traite de manière générale des vêtements, de la musique, de la danse, et de la confection de tapis traditionnels. D'ailleurs, deux tisseuses travaillent en silence sur leur œuvre. Nous les observons un bon moment en essayant de comprendre, en vain, leur technique de tissage. Leurs tapis sont de taille moyenne, il requièrent quatre mois complets de travail pour leur élaboration!


Le vendredi 12 novembre, nous montons une petite colline pour arriver au point de vue de la Recoleta. Sous les arcades, nous avons une belle vue sur le centre-ville de Sucre. Nous prenons la décision de prolonger d'une nuit notre séjour, ce qui nous permet de visiter le marché de Tarabuco, qui a lieu tous les dimanches. En fin d'après-midi, quand les cours sont terminés, on entre dans l'église-couvent San Felipe de Neri. Il s'agit aujourd'hui d'une école de jeunes filles, dont la grande église n'est utilisée que par l'établissement scolaire. La terrasse, en haut du couvent, est l'endroit parfait pour voir les toits des grands bâtiments de la ville.


Nous avons, au cours des deux journées précédentes, fait un bon tour de la capitale constitutionnelle bolivienne. Le samedi 13 novembre, on se contente donc de réserver nos billets de bus pour La Paz, et de faire les magasins. Pierre-Antoine se trouve un gros hamac et un pull en laine d'alpaga.

Le dimanche, tout est fermé à Sucre, mais peu importe. En effet, c'est le jour du marché de Tarabuco. Nous y restons 3h30 à marcher dans les rues autour de la place centrale. Si l'endroit est aujourd'hui assez fréquenté par les touristes, les autochtones sont toujours présents en plus grand nombre. Une grande partie d'entre eux y vient en tenue traditionnelle, y vendre nourriture, textiles, bibelots, sandales en pneu recyclé, voire même postes radio et téléphones portables.


La feuille de coca s'y vend par poignées piochées dans de grands sacs! Bien sûr, nous craquons pour quelques souvenirs, de quoi charger un peu plus nos bagages jusqu'au retour. En fin d'après-midi, nous montons dans notre bus de nuit en direction de La Paz.

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