Le mardi 30 novembre, on quitte l'hôtel à 7h. Nous faisons connaissance avec notre groupe, en s'apercevant qu'il ne faut pas croire les agences péruviennes : le guide n'est pas celui prévu et nous sommes 10 au lieu de 4 ou 6... Le minibus nous conduit en haut d'une montagne au Nord d'Ollantaytambo, à un peu plus de 4000 mètres d'altitude. On commence alors ce "Inca Jungle Trek" par la descente en vélo, sous la pluie froide, jusqu'à la vallée, presque 3000 mètres plus bas. On passe la nuit au village de Santa Maria.
Le mercredi matin, nous commençons notre journée de randonnée dès 7h. On passe par des chemins le long desquels poussent des arbres fruitiers : bananes, avocats, mangues, papayes, ananas, chirimoyas sont à portée de main.
On traverse également des champs de coca, très présents dans la région. Hugo, notre guide, ne manque pas de nous préciser qu'il lui semble évident que d'autres cultures, destinées aux marché illégal, sont dissimulées un peu partout dans la jungle environnante. Après une montée particulièrement raide, on s'accorde un peu de repos à la "Monkey House", où un singe s'amuse avec un chien.
Nous quittons les hamacs et empruntons sur quelques kilomètres l'Inka Trail, un chemin construit du temps des Incas (XVème siècle), entre montagne et précipice. Après avoir marché six heures, nous apprécions un bain relaxant dans une source d'eau chaude naturelle, au bord de la rivière Urubamba. Nous rentrons de nuit à Santa Teresa pour y dormir.
Le jeudi 2 décembre, on remonte le cours de la rivière pour arriver à Hydroelectrica pour le déjeuner. L'après-midi, c'est le long des rails de train que nous marchons pour terminer la journée à Aguas Calientes, le village au pied du Machu Picchu.
Le vendredi 3 décembre, nous avons rendez-vous dans le hall de l'hôtel à 4h du matin avec les autres membres du groupe, pour partir armés de nos lampes de poche vers le pont en bas de la route pour le Machu Picchu. Les portes ouvrent à 4h45. Claire passe en première, Pierre-Antoine en deuxième. De matin et sans petit déjeuner, l'ascension des 1716 marches irrégulières est éprouvante, mais Pierre-Antoine a su garder le rythme pour arriver en premier au guichet d'entrée situé 500 mètres plus haut, à 5h13 du matin. Claire a également été efficace puisqu'elle est arrivée dans les 40 premiers. Cela nous a permis d'éviter de payer les 7$ de bus, mais surtout d'obtenir un ticket d'entrée pour le Wayna Picchu, une autre montagne qui domine la cité inca. Il nous faut attendre 6h pour voir les portes s'ouvrir et pénétrer le site.
Même si on connaissait le paysage en photo, c'est magnifique. Notre guide nous présente plusieurs aspects des ruines, en très bon état de conservation et ayant été très bien déblayées de la végétation qui les encombrait lors de la "redécouverte" du Machu Picchu en 1911. On visite des temples, des habitations, des terrasses de cultures. De grosses pierres sont taillées et orientées avec précision : l'une d'elles donnent les quatre points cardinaux, l'autre est une maquette à l'échelle réduite de toutes les montagnes environnantes.
Hugo nous laisse finalement en nous disant que des recherches continuent dans la partie Est du Pérou pour trouver une ville Inca dorée, qui serait toujours cachée par la végétation et perdue au milieu de la jungle. A 10h, on reprend notre courage pour grimper les hautes marches qui mènent au sommet du Wayna Picchu. De là-haut, on comprend pourquoi la cité a pu rester si longtemps secrète : elle est entourée d'une rivière et de montagnes aux pentes infranchissables, couvertes d'une jungle dense.
Au retour, on s'offre la descente en bus jusqu'à Aguas Calientes. On rentre à minuit à Cuzco, en attendant avec impatience de dormir après cette longue journée de vingt heures.
Le samedi 4 décembre, nous avons bien besoin de rester tranquilles pour récupérer de ces dernières journées fatigantes. On pense quand même à réserver à l'avance notre ticket de bus pour le lendemain. Le soir, on rejoint notre groupe au Paddy's, qui se prétend le plus haut pub au propriétaire irlandais sur la planète. On finit la soirée au club Mama Africa, qui nous a attiré avec entrée et boissons gratuites!
Le dimanche, nous sommes bloqués à l'hôtel par le mauvais temps et la fermeture de nombreux lieux et magasins. Le soir, nous prenons un bus de nuit pour Arequipa, au Sud du pays.
Amérique du Sud › Pérou
lundi, décembre 6 2010
L'Inca Jungle Trek vers le Machu Picchu
Par pierre-antoine philip le lundi, décembre 6 2010, 15:35
mardi, novembre 30 2010
Cuzco et la vallée sacrée
Par pierre-antoine philip le mardi, novembre 30 2010, 07:00
Le jeudi 25 novembre, nous prenons nos marques dans Cuzco. La ville est riche en monuments, souvent de l'époque coloniale, mais construits sur des fondations datant des Incas. Dans l'après-midi, nous visitons deux monuments religieux : le monastère de Santo Domingo - temple du soleil Qoricancha et le couvent Santa Catalina.
Le premier a la particularité d'être construit à l'endroit même d'un important site Inca, le temple du soleil. On y trouve des ruines (bien conservées) de cette époque, enfermées dans une construction coloniale. Le second, d'un moindre intérêt, nous permet surtout, grâce à des reconstitutions, de voir le maigre espace personnel accordé aux nonnes et la rigueur de leur éducation.
Le vendredi, on réalise qu'il est impossible de profiter de tous les sites sans mettre la main à la poche, on achète donc un ticket touristique regroupant les entrées de musées et sites Incas de la vallée sacrée. On reste à nouveau dans le centre-ville, où l'on visite le musée de l'art populaire (sans doute le musée le moins instructif et le plus mal présenté du voyage), le musée d'art contemporain (dont la moitié de l'exposition présente des projets d'architecture moderne en Espagne), le musée historique régional, et le musée du site de Qoricancha. Parmi les momies en position fœtale, les scènes de guerre ou de vie traditionnelle en personnages miniatures, et les crânes ayant subi des trépanations, nous retiendrons de notre journée deux choses : une momie avec des dreadlocks d'1,5m, et les pains aux raisins de la boulangerie Qosko Maki .
Le samedi 27 novembre, on part en colectivo au Nord de la ville, visiter les proches ruines dans les environs. On se fait déposer à Tambomachay, un lieu qui aurait servi de bain pour l'Inca. De l'eau descend les terrasses par des ouvertures dans les murs de pierre.
Tout près, le Puka Pukara servait de protection défensive pour Tambomachay, formant une avancée offrant une vue sur les environs. Nous descendons à pied un chemin dans une petite vallée, pour arriver plus bas à Q'enqo. En ce lieu, les Incas n'ont pas assemblé de pierres pour la construction, mais ont taillé en certains endroits une formation rocheuse.
Nous avons terminé la visite des ruines locales par Saqsayhuaman. Pour créer des murs en terrasse, d'énormes blocs de pierre y ont été empilés. Malgré la volonté destructrice coloniale, les restes suffisent largement à impressionner, et respirent la robustesse. On apprend que le plus gros bloc atteint un poids de 360 tonnes! Le soir, on sort sans grandes attentes au centre Qosqo de arte nativo, pour un spectacle de danses traditionnelles péruviennes.
Nous en ressortons enchantés par la vigueur et l'enthousiasme des acteurs qui s'y donnaient vraiment à cœur joie. Un orchestre jouait de la musique à la flûte, au charango, à la guitare et au violon, pendant que des danseurs faisaient différentes démonstrations. En toute fin de spectacle, les volontaires étaient incités à venir danser sur scène (non, nous n'avons pas été!). En rentrant à notre hôtel, on passe par la Plaza de armas de nuit : Tous les monuments sont éclairés, l'endroit est encore plus beau qu'en journée!
Le dimanche 28 novembre, nous étudions les possibilités pour visiter le Machu Picchu. Après avoir fortement pensé à y aller par nous-mêmes pour éviter les frais de train, on réalise que passer par une agence nous permet de découvrir la jungle, ne pas se soucier des transports et avoir un guide dans un groupe de taille réduite, pour à peine plus cher. Nous opterons donc pour cette solution. Dans l'après-midi, on soigne notre appétit dominical par un buffet de dessert bien négocié, dans un bon restaurant.
Le lundi 29 novembre, nous prenons un bus public pour découvrir d'autres sites Incas de la vallée sacrée. On s'offre ensuite un taxi pour nous déplacer pendant quelques heures, en commençant par les terrasses de Moray. C'était un site utilisé comme laboratoire pour l'étude des cultures agricoles. De part leur connaissance dans le domaine, ils profitaient d'étages créés dans de supposés impacts de météorite pour faire varier humidité et température (jusqu'à 7°C d'écart entre le fond et le sommet de chaque cuvette). Le deuxième important paysage est les salines, en plein milieu des montagnes, à 3500 mètres d'altitude.
Les habitants exploitent le sel depuis des centaines d'années et ont créé un système d'irrigation permettant de travailler plus de 4000 petits bassins. Mais en montagne, d'où provient donc le sel? Il s'agit en fait d'une source de montagne, chaude et salée, qui jaillit ici... Par manque de compréhension du phénomène de source salée, nous ne nous risquerons pas ici à avancer une théorie hasardeuse. Le soir, nous dinons en compagnie de deux couples de français séjournant dans le même hôtel. On fait le plein de conseils pour notre trek de quatre jours en direction du Machu Picchu, dont le rendez-vous est fixé tôt le lendemain matin.
Le premier a la particularité d'être construit à l'endroit même d'un important site Inca, le temple du soleil. On y trouve des ruines (bien conservées) de cette époque, enfermées dans une construction coloniale. Le second, d'un moindre intérêt, nous permet surtout, grâce à des reconstitutions, de voir le maigre espace personnel accordé aux nonnes et la rigueur de leur éducation.
Le vendredi, on réalise qu'il est impossible de profiter de tous les sites sans mettre la main à la poche, on achète donc un ticket touristique regroupant les entrées de musées et sites Incas de la vallée sacrée. On reste à nouveau dans le centre-ville, où l'on visite le musée de l'art populaire (sans doute le musée le moins instructif et le plus mal présenté du voyage), le musée d'art contemporain (dont la moitié de l'exposition présente des projets d'architecture moderne en Espagne), le musée historique régional, et le musée du site de Qoricancha. Parmi les momies en position fœtale, les scènes de guerre ou de vie traditionnelle en personnages miniatures, et les crânes ayant subi des trépanations, nous retiendrons de notre journée deux choses : une momie avec des dreadlocks d'1,5m, et les pains aux raisins de la boulangerie Qosko Maki .
Le samedi 27 novembre, on part en colectivo au Nord de la ville, visiter les proches ruines dans les environs. On se fait déposer à Tambomachay, un lieu qui aurait servi de bain pour l'Inca. De l'eau descend les terrasses par des ouvertures dans les murs de pierre.
Tout près, le Puka Pukara servait de protection défensive pour Tambomachay, formant une avancée offrant une vue sur les environs. Nous descendons à pied un chemin dans une petite vallée, pour arriver plus bas à Q'enqo. En ce lieu, les Incas n'ont pas assemblé de pierres pour la construction, mais ont taillé en certains endroits une formation rocheuse.
Nous avons terminé la visite des ruines locales par Saqsayhuaman. Pour créer des murs en terrasse, d'énormes blocs de pierre y ont été empilés. Malgré la volonté destructrice coloniale, les restes suffisent largement à impressionner, et respirent la robustesse. On apprend que le plus gros bloc atteint un poids de 360 tonnes! Le soir, on sort sans grandes attentes au centre Qosqo de arte nativo, pour un spectacle de danses traditionnelles péruviennes.
Nous en ressortons enchantés par la vigueur et l'enthousiasme des acteurs qui s'y donnaient vraiment à cœur joie. Un orchestre jouait de la musique à la flûte, au charango, à la guitare et au violon, pendant que des danseurs faisaient différentes démonstrations. En toute fin de spectacle, les volontaires étaient incités à venir danser sur scène (non, nous n'avons pas été!). En rentrant à notre hôtel, on passe par la Plaza de armas de nuit : Tous les monuments sont éclairés, l'endroit est encore plus beau qu'en journée!
Le dimanche 28 novembre, nous étudions les possibilités pour visiter le Machu Picchu. Après avoir fortement pensé à y aller par nous-mêmes pour éviter les frais de train, on réalise que passer par une agence nous permet de découvrir la jungle, ne pas se soucier des transports et avoir un guide dans un groupe de taille réduite, pour à peine plus cher. Nous opterons donc pour cette solution. Dans l'après-midi, on soigne notre appétit dominical par un buffet de dessert bien négocié, dans un bon restaurant.
Le lundi 29 novembre, nous prenons un bus public pour découvrir d'autres sites Incas de la vallée sacrée. On s'offre ensuite un taxi pour nous déplacer pendant quelques heures, en commençant par les terrasses de Moray. C'était un site utilisé comme laboratoire pour l'étude des cultures agricoles. De part leur connaissance dans le domaine, ils profitaient d'étages créés dans de supposés impacts de météorite pour faire varier humidité et température (jusqu'à 7°C d'écart entre le fond et le sommet de chaque cuvette). Le deuxième important paysage est les salines, en plein milieu des montagnes, à 3500 mètres d'altitude.
Les habitants exploitent le sel depuis des centaines d'années et ont créé un système d'irrigation permettant de travailler plus de 4000 petits bassins. Mais en montagne, d'où provient donc le sel? Il s'agit en fait d'une source de montagne, chaude et salée, qui jaillit ici... Par manque de compréhension du phénomène de source salée, nous ne nous risquerons pas ici à avancer une théorie hasardeuse. Le soir, nous dinons en compagnie de deux couples de français séjournant dans le même hôtel. On fait le plein de conseils pour notre trek de quatre jours en direction du Machu Picchu, dont le rendez-vous est fixé tôt le lendemain matin.
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