Voyage de Claire & Pierre-Antoine

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Asie › Cambodge

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lundi, mars 8 2010

Le Sud : Kep & Koh Tonsay

A notre arrivée à Kep à 11h le 3 mars, nous sommes plutôt déçus. La première image que donne la ville est d'avoir été abandonnée, et c'est bien le cas. Les Khmers rouges en sont partis en 1998. De nombreux bâtiments sont endommagés ou portent des traces d'incendie. Nous trouvons sur la place centrale une petite chambre avec terrasse, avant de partir prendre connaissance des lieux. On marche vers l'Est de la ville, qui est très étirée. Kep n'a pas l'air d'une ville touristique, il n'y a pas de magasins, très peu d'hôtels, d'excursions... Malgré tout on se rend à l'embarcadère où on réserve notre départ le lendemain matin pour Koh Tonsay (l'île des lapins), juste en face.


A 9h, on prend le bateau et 30 minutes sont nécessaires pour rejoindre la plage de l'île. On a pris un "open ticket" nous permettant de rentrer en bateau quand on veut, et surtout de passer au moins une nuit sur Koh Tonsay. Dès qu'on arrive, la décision est prise : on en passera deux! Après 1 mois et demi de voyage dans les terres du Vietnam et du Laos, on a hâte de profiter de la mer, des cocotiers, et du sable. C'est ça aussi les vacances... On décide d'un commun accord de passer 3 jours et 2 nuits sur cette île où le tourisme s'est peu développé pour le moment. Une seule plage est utilisée par les touristes, plusieurs dizaines de bungalows et quelques restaurants se partageant l'ombre des cocotiers. Dès le premier après-midi, on part en ballade au Sud de l'île, ce qui se transformera en un tour complet. 2h30 de marche pas toujours facile (grosse chaleur, chemin étroit entre les arbres) nous permettront de comprendre que toutes les autres plages sont réquisitionnées par les pêcheurs locaux pour la culture et le séchage d'algues. Comme pour nous récompenser de nos efforts, le ciel nous offrira notre premier coucher de soleil sur l'eau du voyage.


C'est dès le réveil que Pierre-Antoine choisi d'essayer de faire un peu de snorkeling (plongée sans bouteille, avec seulement masque et tuba). Malgré pas mal de poissons aperçus au niveau des rochers, les photos ne sont pas faciles car de nombreuses particules sont portées par l'eau. On attendra les eaux des îles thaïlandaises ou des Fidji pour cela. Voici, dans le désordre, le programme de la suite de notre journée : lecture sur la plage, repos dans le hamac, baignade dans l'eau dont la température avoisine la trentaine de degrés. Nous rencontrons Guillaume (Québécois), Andy & Barbara (Allemands), et un couple de français au restaurant. Nous passons la soirée avec eux pour la finir vers minuit.


Nos occupations de la veille nous ayant particulièrement plues, nous choisissons le même programme pour notre dernière journée sur l'île de Koh Tonsay, le 6 mars. Nous avons été comblés par l'île et c'est avec un peu de regret que nous prendrons le chemin du retour, forcé par notre réserve de dollars qui demande urgemment à être renouvelée! De retour à l'embarcadère de Kep, nous prenons un tuk-tuk pour Kampot. Nous y trouverons le distributeur de billets le plus proche (aucun DAB à Kep, quand on dit que ce n'est pas une ville touristique...) et prendrons une chambre dans le premier hôtel de la liste du Guide du Routard, sans chercher mieux ni moins cher. Le poivre est la spécialité de Kampot, il est réputé figurer parmi les meilleures variétés au monde. Afin de vérifier cela, nous commandons donc un poisson grillé au poivre de Kampot, et du bœuf au poivre de Kampot. Le repas était tout simplement succulent, le poivre ayant des arômes intenses et un goût bien distinct. Puisque le 6 mars était un samedi soir, nous ne nous sommes pas arrêtés là et avons ensuite été boire un verre en terrasse près de la rivière, où le remblai semble être très agréable, même si nous n'avons pas pu le confirmer en journée. Claire a pu se faire une joie de partager une conversation vidéo avec sa jumelle, puis nous sommes rentrés à l'hôtel.

Le dimanche matin, nous partons faire un tour au marché de Kampot, où on s'achète quelques bananes et on voit tous les types de poivre : blanc, noir, vert, rouge (aussi appelé Bird Pepper, car il s'agit de poivre digéré par des oiseaux. Il est très rare!). Nous ne traînons pas car à 10h notre taxi nous attend pour Sihanoukville. Au Cambodge la notion de taxi n'est pas tout à fait la même qu'en France... Certes, il s'agit d'une berline climatisée, mais les similitudes s'arrêtent là. Les frais de taxi sont partagés entre tous les passagers. Et il y en a beaucoup! Quand le nôtre est arrivé, quatre adultes et un bébé s'entassaient sur la banquette arrière. Ils ont eu la générosité de nous laisser le siège de devant pour nous deux! Deux heures de route dans cette boîte de sardines, et nous sommes arrivés à la plus grande ville côtière, et premier port du Cambodge.

Ci-dessous, le diaporama de nos photos de cette première partie de séjour dans le Sud du Cambodge. :

samedi, mars 6 2010

Phnom Penh : suite et fin

Comme prévu, le lundi 1er mars nous avons visité le musée national de Phnom Penh, où sont présents de nombreux objets et sculptures en provenance d'Angkor, ce qui nous a mis dans le bain pour la suite. Certaines pièces étaient très bien conservées, mais le musée était quand même petit pour un "musée national". Par la suite nous avons marché un peu dans la ville en passant par des rues que nous n'avions pas encore parcourues.

Le lendemain, le programme était assez proche, et toujours aussi léger. Nous avons pris notre temps en marchant vers le Sud de la ville, en passant notamment par le monument de l'indépendance, placé au milieu d'un rond-point. Notre objectif était en fait un salon de massage affiché à 2$ de l'heure, que nous avions repéré quelques jours plus tôt en rentrant du musée du génocide de Tuol Sleng. Une fois sur place, on nous apprend que le tarif est valable pour ceux qui ont la carte du salon, ce qui n'était écrit nul part. Cela revient grosso modo à dissimuler le fait de pratiquer un prix différent pour les locaux et pour les touristes... Ce qu'ici on ne se prive pas à faire ouvertement! Ainsi, il nous est arrivé de voir des panneaux, notamment pour certains droits d'entrées, indiquant :

Locals : Free
Foreigners : 20000 Kips (aux 4000 îles)

C'est sacrément discriminatoire mais pour eux cela semble plutôt social et logique puisque les étrangers ont davantage d'argent que les autochtones. Bref suite à notre expérience du salon de massage, nous cherchons un nouvel endroit. Un peu plus loin, on obtient un tarif assez intéressant : Lavage des pieds, 1h de massage, un shampooing pour Claire et du thé glacé pour 4$ par personne.


Autant vous dire que c'est bizarre de se faire laver les pieds par des inconnus, et que nous n'étions pas franchement à l'aise avec cela. Malgré tout, le massage était très agréable et nous avons pris un tuk-tuk pour parcourir la route qui nous menait à notre hôtel pour ne pas perdre le bénéfice de cette séance.

C'est tôt le matin (7h) que nous avons choisi de partir, mercredi 3 mars, pour le Sud du Cambodge, à Kep, la ville côtière la plus proche de la capitale.

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