Voyage de Claire & Pierre-Antoine - Chili2014-02-10T12:07:52+01:00Claire & Pierre-Antoineurn:md5:6f45b47fb50cb47eb47534e0d274b766DotclearLe désert le plus aride du monde : l'Atacamaurn:md5:63e356239588f4cd1cc14f7e2ef202c52010-11-03T11:05:00+01:00pierre-antoine philipChili <p>Le jeudi 28 octobre, nous marchons dans La Serena, que nous n'avons pas vraiment pris le temps de visiter la première fois. On rejoint le front de mer par une agréable avenue bordée de palmiers, avec une allée centrale piétonne. Tout au bout, un phare est construit au bord de la plage, au milieu de la grande baie. Un peu plus tard, nous faisons des provisions de nourriture avant de partir au terminal de bus. On y part à 16h en direction du désert de l'Atacama, où nous arrivons à 8h le matin suivant!<br /><br />Le village qui nous sert de base pour l'exploration du désert est San Pedro de Atacama, à 2440 mètres d'altitude. On y trouve un hôtel calme, qu'une française, Marie-Christine, a ouvert il n'y a que cinq semaines. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/San_Pedro_Rue.JPG"><img title="San Pedro Rue, nov. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.San_Pedro_Rue_m.jpg" /></a><br />Dans la journée, on visite le petit bourg, où un grand nombre d'habitations est construit en adobe, un mélange de paille et de terre séchée. Beaucoup d'excursions sont proposées dans les environs, et nous sommes séduits par les prestations proposées par Santiago, un franco-chilien. Ses voyages partent volontairement à des horaires atypiques, permettant de voir les paysages en évitant d'y rencontrer une foule de touristes.<br /><br />Le samedi 30 octobre, nous partons ainsi dès 6h du matin pour nous rendre à la vallée de la Lune, à une dizaine de kilomètres à l'Ouest du village. Le premier arrêt a lieu à un point de vue sur la vallée de la Lune, où nous attendons le lever du soleil dans la fraicheur matinale. On le voit monter lentement, faisant prendre aux roches de la vallée des couleurs chaudes. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Valle_de_la_Luna_Pape.JPG"><img title="Valle de la Luna Pape, nov. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Valle_de_la_Luna_Pape_m.jpg" /></a><br />On marche ensuite plus d'une heure dans la vallée de la Mort. Elle ne tire pas son nom d'une quelconque histoire tragique, mais d'une déformation hispanophone, puisqu'originellement nommée vallée de Mars, par ses paysages irréels. On y grimpe une haute dune de sable. De quoi bien nous fatiguer en somme, pour cette première journée en altitude. D'en haut, la vue nous gâte, sur les formations rocheuses découpées par l'érosion. Certains utilisent cet endroit pour pratiquer le sandboard, une discipline consistant à surfer sur les pentes de sable. En quittant cet endroit, on retourne à la vallée de la Lune, mais cette fois-ci à l'intérieur du parc. On se promène dans un canyon de sel (on a été incités à goûter pour s'en assurer!), qui parfois se referme sur lui-même et finit en un étroit boyau dont nous ne voyons pas le bout. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Valle_de_la_Luna_Claire.JPG"><img title="Valle de la Luna Claire, nov. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Valle_de_la_Luna_Claire_m.jpg" /></a><br />La route du parc national passe au milieu d'une étendue de sable craquant, rompue d'un côté par une très grande dune et de l'autre par des rochers presque rouges. <br /><br />Le dimanche, le réveil est difficile, à 3h45! On part visiter les geysers de Tatio, à 90km. Deux heures de route de nuit sont nécessaires pour y arriver au petit matin. En lieu et place des geysers, ce sont tout d'abord de grandes fumerolles que nous découvrons. A 4320 mètres d'altitude et par -10°C, la condensation augmente l'effet de fumée. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Geyser_de_Tatio.JPG"><img title="Geyser de Tatio, nov. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Geyser_de_Tatio_m.jpg" /></a><br />On se baigne avant le lever du soleil dans des eaux thermales. On ressort difficilement de l'eau à 40°C pour nous revêtir rapidement. A la suite des cinq minutes nécessaires à cette action, on retrouve nos maillots de bain rigides et froids, déjà gelés! On prend un bon petit déjeuner au milieu de ce parc géothermique. Dans la seconde partie du parc, on observe tout d'abord des "viscaches", entre lapins et wallabies. Ils sont peu craintifs et peuvent être approchés de quelques mètres. Tout près, de véritables geysers crachent cette fois-ci de l'eau. Comme en Nouvelle-Zélande, le sol est coloré par les rejets sulfureux. Ici, nous pouvons cependant approcher très près des sources, n'étant pas limités par un parcours à respecter. On apprécie pour la liberté, mais des accidents ont déjà eu lieu... Sur la route du retour, nous faisons un arrêt au plus haut village du Chili, installé à 4050 mètres d'altitude. Les maisons aux murs en adobe et à la toiture de paille semblent en très bon état. Et pour cause, le gouvernement a aidé à son réaménagement, en installant notamment des panneaux solaires sur chaque toit. Dernière étape de l'excursion, une balade au milieu d'une "forêt" de cactus, en traversant un canyon où coule une source chaude. On fait demi-tour là où est situé le plus grand cactus du coin, appelé amicalement "le grand-père".<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Foret_de_Cactus.JPG"><img title="Forêt de Cactus, nov. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Foret_de_Cactus_m.jpg" /></a><br />Le lundi 1er novembre, Pierre-Antoine fête ses 25 ans. On se rattrape des trois journées de suite avec un réveil de bonne heure en faisant une longue grasse matinée. On veut prendre le petit déjeuner dans un très joli cadre, au Rancho Cactus Café. Par manque de chance, il est fermé le lundi. On trouve malgré tout un petit-déjeuner complet qui nous satisfait dans la rue Caracoles, la rue principale du village. Dans l'après-midi, on part à pied au Pukara de Quitor, recommandé par un couple séjournant dans le même hôtel, et qui l'a fait le matin. On visite le petit village de ruines de la civilisation inca atacamène, datant d'un peu plus d'un millier d'années. <br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/16416178?byline=0&portrait=0" width="601" height="338" frameborder="0"></iframe><br /><br />On marche un peu plus loin en suivant un autre chemin qui grimpe jusqu'en haut d'une colline. En haut, la vue à 360° est renversante : les dunes et les formations rocheuses de la vallée de la Mort, une autre vallée aride où passe un petit cours d'eau, un panorama sur la Cordillère volcanique qui nous entoure, et sur l'oasis de San Pedro de Atacama. C'est un très beau cadeau d'anniversaire pour Pierre-Antoine! Le soir, on prend l'apéro au coin du feu en écoutant du jazz, et dînons à La Estaka, un des restaurants de bonne cuisine du village.<br /><br />Le mardi 2 novembre, on part à 8h30 pour la visite du Désert de Tara, situé à une centaine de kilomètres de San Pedro, le long de la route du "Paso Jama" qui mène à la frontière argentine. Entre 10h et 17h00, nous restons à une altitude comprise entre 4500m et 4900m. On traverse la cordillère des Andes et roulons sur l'<em>altiplano</em>, les hauts plateaux. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Flamands_roses.JPG"><img title="Flamands roses, nov. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Flamands_roses_m.jpg" /></a><br />On s'arrête à la première lagune, observer des flamands roses, les pattes dans l'eau gelée. L'eau provient d'une source sous-terraine et forme peu à peu une petite rivière. Les paysages sont grandioses, le silence total apportant sa contribution à l'impression de solitude. Les espèces animales sont en nombre très restreint, les seules arrivant à survivre dans cet environnement sont les vigognes (sortes de gazelles de la famille des lamas), les viscaches, et des oiseaux. Plus loin, c'est un point de vue sur le Salar de Pujsa qui nous marque. Les minéraux donnent plusieurs couleurs au paysage : bleu, blanc, jaune, ocre, rose... On passe l'après-midi au Salar de Tara. Des rochers se dressent à la verticale au milieu du désert, des mirages trompent notre vue, des pans entiers de rochers nous amusent de par l'écho qu'ils créent. Les couleurs et l'immensité des lieux imposent le respect. Cette journée clôture en beauté notre visite de la région du désert de l'Atacama, absolument superbe. Et comme pour confirmer ce que disait Santiago, qui nous a vendu la journée, nous crevons un pneu sur le chemin du retour. En effet, la visite du désert de Tara relève plus de l'expédition que de l'excursion! <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Volcan_Licancabur.JPG"><img title="Volcan Licancabur, nov. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Volcan_Licancabur_m.jpg" /></a><br />Le soir à l'hôtel, tout le monde participe à l'organisation d'un barbecue, pour célébrer les 25 ans de Pierre-Antoine et les 50 ans de Roland, avec qui nous avons partagé plusieurs journées dans le désert. Une quinzaine de convives festoie de sandwichs, viandes, saucisses, brochettes, vin rouge chilien et bananes au chocolat cuites à la braise! Tout cela finit par un "Joyeux anniversaire" dans plusieurs langues. Merci à Marie-Christine pour l'initiative et la volonté d'organisation!</p>Le Chili de l'intérieur : la vallée de l'Elquiurn:md5:9fdb1843040d63c57e2ff94e0e9e9dcd2010-10-28T19:43:00+02:00pierre-antoine philipChili <p>C'est tôt le matin que nous arrivons à la Serena le vendredi 22 octobre après une courte nuit dans le car. En attendant de pouvoir occuper notre chambre à l'<em>Hostal </em>El Punto, on déambule dans le centre-ville. On glane quelques informations à l'office du tourisme et planifions notre voyage pour les quelques jours suivants, au cours desquels nous prévoyons de quitter le milieu citadin pour regagner les villages de la vallée de l'Elqui. Le soir à 22h38, nous ressentons tous les deux une vibration traverser notre chambre : <a target="_blank" href="http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Quakes/usa000437f.php">un tremblement de terre de magnitude 5,2</a> a été détecté par les sismographes de la région.<br /><br />Le samedi 23 octobre, nous partons en bus pour Vicuña, petite ville de la vallée de l'Elqui. Sur la route, le paysage est sec, fait de collines arides où poussent des cactus. On visite en premier lieu une <em>pisquera</em>, ou distillerie de <em>pisco</em>, l'alcool local. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Vicuna_Pisco_Aba.JPG"><img title="Vicuna Pisco Aba, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Vicuna_Pisco_Aba_m.jpg" /></a><br />Il est fabriqué à base de raisins macérés, fermentés, alambiqués. La <em>pisquera </em>Aba est une distillerie familiale, on a donc une visite pour nous deux, en espagnol bien sûr. On déguste évidemment le produit final, un <em>pisco </em>à 67 degrés d'alcool, et un autre commercial à 40 degrés. En passant par la salle de vente, c'est la version adoucie au jus de mange qui nous tente, en guise de remerciement pour l'accueil. De retour à Vicuña, on grimpe le petit <em>cerro</em> de la vierge, qui offre une vue sur la ville et sur la vallée. Le soir, on prend un cours d'astronomie de 2h30 à l'observatoire de Mamalluca. La visite fournit de nombreuses explications sur les constellations visibles dans l'hémisphère Sud. On utilise un gros télescope numérique, entièrement automatisé, pour regarder la très lumineuse Jupiter et quatre de ses plus gros satellites. Ensuite, c'est sur un autre un peu plus petit et manuel que nous distinguons des amas de galaxies complètement indiscernables à l'œil nu. Nous finissons par regarder la Lune, qui à travers un télescope est éblouissante.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Vicuna_Mamalluca_Lune.JPG"><img title="Vicuna Mamalluca Lune, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Vicuna_Mamalluca_Lune_m.jpg" /></a><br />Le lendemain, on quitte Vicuña pour Pisco Elqui, un petit village à 1280 mètres d'altitude, plus loin dans la vallée. On se fait accueillir par Gabriela qui arrive en courant pour nous faire la bise et nous aider à monter nos valises. On loge dans sa maison, que l'on partage avec elle! On fait plusieurs fois le tour du charmant petit village dans l'après-midi. En fin de journée, Claire ne résiste pas à soigner le chien de Gabriela, qui est blessé. Le soir, c'est avec une agréable surprise que nous dinons en compagnie de notre hôte, tous les trois autour de la petite table de la cuisine.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Pisco_Elqui_Claire_Chien.JPG"><img title="Pisco Elqui Claire Chien, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Pisco_Elqui_Claire_Chien_m.jpg" /></a><br />Le lundi 25 octobre, on prend le petit déjeuner en terrasse, toujours compagnie de Gabriela. Elle est plutôt bavarde et c'est tant mieux pour la conversation, puisque nous n'en sommes qu'à nos balbutiements en espagnol. En suivant ses conseils, on part pour la journée en alternant marche à pied et autostop vers Alcohuaz, à une vingtaine de kilomètres, tout au fond de la vallée. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Pisco_Elqui_Rue.JPG"><img title="Pisco Elqui Rue, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Pisco_Elqui_Rue_m.jpg" /></a><br />Le village est minuscule... Une église, un terrain de foot, un restaurant et quelques maisons! On vadrouille sur la route poussiéreuse, entre les champs de vignes. Un pick-up nous dépose ensuite à Horcon, un petit village d'artisans au creux de la vallée. La majeure partie des boutiques est fermée le lundi mais on peut ainsi apprécier les lieux en toute tranquillité. <br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/16267716?byline=0&portrait=0" width="601" height="338" frameborder="0"></iframe><br /><br />Le mardi, on se lève à 7h pour prendre le petit déjeuner et partir à vélo en direction de la vallée de Cochiguaz. La route est difficile, on monte en altitude sur une piste parfois sablonneuse pendant 20km, jusqu'à El Colorado. On a une mission donnée par Gabriela, qui est de retrouver "El Tono". On trouve une maison où une dame nous vend des sandwichs au fromage de chèvre de la vallée, pour reprendre des forces. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Pisco_Elqui_Pape_Velo.JPG"><img title="Pisco Elqui Pape Vélo, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Pisco_Elqui_Pape_Velo_m.jpg" /></a><br />Tout près, nous rencontrons "El Tono" dans son ranch, où il propose des excursions à cheval dans la pré-cordillère. On lui transmet le message que Gabriela avait pour lui, puisque le téléphone ne passe pas jusque là. On discute quelque temps avec lui, il nous donne l'autorisation de poursuivre notre route après un portail, dans une zone tenue par la communauté qui réside dans les environs. On prend du repos sur un petit pont qui ne met pas en confiance à première vue, mais s'avère assez solide pour nous deux. On rentre en fin d'après-midi, tous les deux fatigués par cette longue journée sportive.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Pisco_Elqui_Gabriela_et_nous.JPG"><img title="Pisco Elqui Gabriela et nous, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Pisco_Elqui_Gabriela_et_nous_m.jpg" /></a><br />Le mercredi 27 octobre, on prend une dernière fois le petit-déjeuner à trois avec Gabriela. On rentre à la Serena en voiture avec elle, conduits par l'homme en charge d'apporter quotidiennement les journaux à Pisco Elqui. Derrière dans la benne du pick-up, un artiste sculpteur plaisante avec Pierre-Antoine. L'après-midi, on réserve (la leçon est passée) notre billet de car pour un trajet de 16h le lendemain, vers San Pedro de Atacama.</p>La ville historique de Valparaisourn:md5:4d2bb351eec8b870b99a4de242e496792010-10-28T06:54:00+02:00pierre-antoine philipChili <p>Le lundi 18 octobre, nous prenons un dernier petit-déjeuner servi par Blanca et rédigeons non sans mal un mot en espagnol dans son livre d'or personnel. On prend le métro de Santiago pour aller jusqu'à la gare routière. Il est plus propre que son homologue parisien, et les couloirs ne sont pas couverts de pubs ni de graffitis. Pourtant, il n'y a pas de caméra de surveillance à chaque coin... Nous sommes satisfaits de notre premier trajet en car au Chili, pour Valparaiso. Le confort est là, et à l'intérieur, un écran affiche même la vitesse à laquelle roule le chauffeur. Arrivés dans la première ville portuaire chilienne, on découvre à nos dépens que la ville est très vallonnée, lorsque nous montons nos sacs jusqu'à la chambre d'hôtes <a target="_blank" href="http://www.maisondelamer.cl/">Maison de la mer</a>, tenue par un normand. Le soir, on dîne au restaurant Casino Social J. Cruz. Un plat unique chilien y est servi, la <a target="_blank" href="http://www.grouprecipes.com/55886/chilean-chorrillana.html">chorrillana</a>. On partage à deux un grand plat où sont disposés frites, ognons, œufs et bœuf en petites lamelles. L'endroit se prétend à la fois restaurant et musée. On y trouve beaucoup de vaisselle, et toutes sortes de ramasse-poussières. Partout sur les murs et le mobilier des clients ont laissé des mots et des photos d'identité. Original! Étant donnée la portion engloutie, nous n'avons pas le courage de remonter à pied jusqu'à l'hôtel et prenons un <em>colectivo</em>, un taxi collectif. On y monte à quatre passagers. Le taxi a, comme un bus urbain, un trajet fixé. Chacun paye son trajet le même prix (un peu moins de 0,5€), quelle que soit la distance parcourue. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Valparaiso_Pablo_Neruda.JPG"><img title="Valparaiso Pablo Neruda, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Valparaiso_Pablo_Neruda_m.jpg" /></a><br />Le mardi, notre visite de Valparaiso démarre en lien avec celle de Santiago, dans la seconde maison de Pablo Neruda : La <em>Sebastiana</em>. Elle est construite sur cinq étages de superficie décroissante, offrant une belle vue sur la baie. Là encore, l'attention a été portée au détail dans la décoration. Au dernier étage, on étudie longuement une authentique carte du monde datée de 1698, qui plus est annotée en français. Les proportions des continents sont hasardeuses, parfois inconnues (seule la côte Est de la Nouvelle-Zélande est dessinée), ou fausses (non, la Californie n'est pas une île!). En descendant dans le même quartier, on arrive au musée à ciel ouvert. Dans plusieurs rues, des fresques ont été peintes sur les maisons, et les poteaux sont décorés de mosaïques multicolores. On se rend ensuite dans le centre historique, où les œuvres murales sont remplacées par des couleurs unies. Mais chaque maison choisit sa couleur! Le résultat produit des rues bariolées parfois aux couleurs vives, parfois pastel. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Valparaiso_rue_coloree.JPG"><img title="Valparaiso rue colorée, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Valparaiso_rue_coloree_m.jpg" /></a><br />Jamais l'on ne trouve deux maisons voisines de la même teinte! Dans ce quartier, plusieurs ruelles offrent une vue en hauteur sur le reste de la ville : <em>paseo </em>Gervasoni, <em>paseo</em> Atkinson, <em>paseo </em>Yoguslavo... Pour finir, c'est au <em>paseo </em>21 de mayo, au Sud de la ville, que nous terminons l'après-midi. On y garde prudemment un œil sur nos affaires car l'endroit n'est pas réputé pour être sûr. Heureusement, tout se passe bien et un policier rôde le long de la promenade. <br /><br />Le mercredi 20 octobre, nous parcourons à pied l'avenue Alemania et ses multiples points de vue sur la baie. Elle serpente en hauteur autour de la cité. On ne va pas plus haut dans les collines, puisque c'est pour les étrangers une zone à éviter... On retourne ensuite dans le centre, au <em>paseo </em>Gervasoni, passer le temps sur un banc à parler en observant les gens dans cette partie calme de Valparaiso.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Valparaiso_quartier_colore.JPG"><img title="Valparaiso quartier coloré, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Valparaiso_quartier_colore_m.jpg" /></a><br /> On descend dans la ville basse pour faire de même sur la place Anibal Pinto, en contrebas. Deux jeunes apportent des croquettes à un des -25000!- chiens sauvages de la ville, que l'on voit dormir partout dans les rues en journée, et que l'on entend aboyer la nuit. Un cireur de chaussures travaille pendant que son client lit son journal... Un travail qui nous semble très rabaissant, surtout lorsque l'on voit que ce dernier ne lui donne que quelques petites pièces, vraisemblablement moins d'un euro pour 20 minutes de besogne à ses pieds! On rentre à l'hôtel en milieu d'après-midi, estimant pouvoir nous reposer puisque nous avons vu tout ce que nous voulions de Valparaiso.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Valparaiso_rue_coloree_2.JPG"><img title="Valparaiso rue colorée 2, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Valparaiso_rue_coloree_2_m.jpg" /></a><br />Le jeudi 21 octobre, on souhaite partir vers le Nord pour la Serena. Mais dès le réveil, on regrette de ne pas s'être occupés de nos billets de car la veille, celui partant à 10h étant plein. On modifie donc nos plans en retenant la leçon du jour : au Chili, mieux vaut réserver son car à l'avance! Pour ne pas perdre la journée, on part en bus visiter la station balnéaire la plus proche : Vi<em>ñ</em>a Del Mar. Dans le transport en commun, nous faisons connaissance avec Rose-Marie, une chilienne qui s'intéresse beaucoup au français, qu'elle parle parfaitement. Elle nous décrit chaque monument, nous explique l'histoire de chaque rue au cours du trajet. Une fois arrivés, elle passe quelques minutes avec nous pour nous présenter la ville, avec une précision d'un guide expérimenté. Elle nous offre finalement sa carte en nous conseillant de visiter le musée archéologique et historique de la ville, dont elle fait partie du directoire, en tant que trésorière. On comprend mieux cette démonstration de culture! On visite le parc de la ville, où le <em>palacio </em>Vergara a lui aussi été fortement endommagé par le tremblement de terre. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Vina_del_mar_Moai.JPG"><img title="Vina del mar Moai, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Vina_del_mar_Moai_m.jpg" /></a><br />On poursuit par la visite (gratuite, merci Rose-Marie pour la carte!) du musée, qui est très intéressant. A l'extérieur est disposé un Moai, une statue de l'île de Pâques. Y sont affichées de nombreuses pièces anciennes sur la culture indienne, et sur l'île de Pâques. L'étage est dédié à la faune chilienne, mis à part une petite salle présentant d'authentiques têtes réduites, aussi petites qu'effrayantes. On termine notre visite de Vi<em>ñ</em>a Del Mar par une promenade le long de la plage Acapulco, à observer les jeunes filles prendre la pause pour la photo, des groupes faire des acrobaties, et des surfeurs. Nous passons la nuit dans le bus tout confort nous emmenant à La Serena.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Vina_del_mar_plage.JPG"><img title="Vina del mar plage, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Vina_del_mar_plage_m.jpg" /></a></p>Nos premiers pas en Amérique du Sud : Santiago de Chileurn:md5:37ceca0a4335fb0f236d06349ab0c4e62010-10-21T01:30:00+02:00pierre-antoine philipChili <p>Notre second 14 octobre démarre à l'aéroport de Santiago Comodoro Arturo Merino Ben, où nous arrivons peu après midi, soit quatre heures avant notre départ d'Auckland. Étrange! Un minibus nous emmène vers notre hôtel dans le centre-ville, nous laissant regarder les alentours de la capitale chilienne. Le changement est brutal en comparaison à la Nouvelle-Zélande. Comme en Asie, la gestion des déchets est très basique, des tas de sacs plastiques s'accumulant en bord de rivière, attendant probablement de se faire emporter par la prochaine crue. Ici, le sentiment patriotique semble bien présent, le drapeau national flotte au-dessus de nombreuses maisons ou est accroché aux balcons du centre-ville. On dépose nos valises à l'Hostal Forestal, et combattons le décalage horaire en marchant quelques heures. Dans les rues piétonnes, on trouve beaucoup de petits stands improvisés, parfois très spécialisés. Ainsi, certains ont choisi de ne vendre que des statuettes de la vierge marie, d'autres que des antennes de télévision... Les restaurants de nourriture à emporter ont des affiches plutôt repoussantes, la sauce étant de couleur vive est disposée en grande quantité au-dessus de la garniture, de manière à être la plus visible possible. Le soir, nous partageons des <em>empanadas </em>de viande pour le dîner, accompagnées d'un vin rouge chilien.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Marche_aux_legumes.JPG"><img title="Marché aux légumes, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Marche_aux_legumes_m.jpg" /></a><br />Nous prenons le petit-déjeuner le vendredi 15 octobre et apprécions de nous le faire servir! Blanca, la préposée au petit-déjeuner, nous propose, avec un couple d'uruguayens, de préparer ensemble un plat typique chilien le soir même. Nous partons alors tous les quatre, armés de notre liste d'ingrédients, au marché central de Santiago. On y achète deux dorades, des poivrons, des citrons, des piments, des poireaux, des herbes, de la salade, des oignons, un <em>chirimoya </em>(fruit local, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Annona_cherimola">chérimole</a> en français), et du vin blanc. Dans l'après-midi, nous grimpons en funiculaire une colline proche du centre-ville, le <em>cerro </em>San Cristobal. Du haut, la vue sur la ville est panoramique. Dans les rues nous pensions que la météo était brumeuse, mais nous découvrons qu'il s'agit en fait d'un nuage de pollution, et qu'au-dessus le ciel est parfaitement bleu... Tout en haut de la colline, qui domine la ville de plus de 300 mètres, se dresse une imposante statue de la vierge. Le <em>cerro </em>San Cristobal et ses environs font partie du parc métropolitain, dont l'impressionnante superficie excède les 700 hectares. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Vierge_San_Cristobal.JPG"><img title="Vierge San Cristobal, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Vierge_San_Cristobal_m.jpg" /></a><br />Nous nous y promenons quelque temps avant de redescendre pour visiter la maison du célèbre poète et feu ambassadeur communiste du Chili : Pablo Neruda. Trois petites maisons en font partie, et bordent la colline. Elles sont constituées de petites pièces dont le plafond et les portes sont basses, comme une maison de poupée. La décoration est très colorée et regroupe des œuvres provenant de partout dans le monde, avec bien sûr une dominante de peintures chiliennes. En vitrine sont conservées entre autres sa médaille de prix Nobel de littérature, et celle de sa légion d'honneur française. En rentrant à l'hôtel, on passe par le quartier Bellavista, où on se dirige par hasard dans le patio éponyme. A notre grande surprise, un petit marché avec quelques stands de nourriture française s'y tient! Nous ne pouvons pas résister au charme d'une baguette, d'un saucisson de montagne et d'une terrine de porc, même pas plus chers qu'en France. Arrivés à notre hôtel, nous y préparons sous les ordres de Blanca un <em>Ceviche a la chilena</em> avec les ingrédients achetés le matin au marché. La spécificité de ce plat réside dans la cuisson. Le poisson n'est nullement mis à la poêle ni même au four, mais il cuit une petite heure dans l'acide du jus de citron! Le résultat donne un plat très frais, plein d'arômes et un peu épicé.<br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Ceviche_a_la_chilena_a_4.JPG"><img title="Ceviche a la chilena à 4, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Ceviche_a_la_chilena_a_4_m.jpg" /></a><br />Le samedi 16 octobre, notre visite du centre-ville démarre à l'Université du Chili, mais nous apprenons sur place que celle-ci est fermée à la visite à cause des rénovations dues au <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9isme_de_2010_au_Chili">tremblement de terre du 27 février 2010</a>. Un peu plus loin, on arrive à la place de la Moneda. On y trouve le monument où était anciennement frappée la monnaie du pays, et où siège de nos jours le gouvernement chilien. Pour le même motif, les visites n'y sont pas autorisées actuellement. On marche ensuite jusqu'à la place centrale, appelée place d'armes (<em>plaza de armas</em>). On y trouve la cathédrale, un peu sombre. Une messe s'y déroule pendant que nous la visitons discrètement. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Cathedrale_de_Santiago.JPG"><img title="Cathédrale de Santiago, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Cathedrale_de_Santiago_m.jpg" /></a><br />On part ensuite pour le musée historique national voisin. Il traite surtout du pays depuis son indépendance par le<em> Directeur Suprême</em>, et <em>Libérateur </em>O'Higgins. N'étant pas certains de l'ouverture de tous les bars et restaurants le dimanche soir, on prend la décision de fêter les 25 ans de Claire la veille au soir. En début de soirée, on se rend au patio Bellavista pour un cocktail. Ce n'est qu'après 22 heures que l'on arrive au restaurant repéré par Claire la veille, à une cinquantaine de mètres de la maison de Pablo Neruda. A cette heure-là, les tables sont presque toutes disponibles. Le restaurant fait le plein pendant notre dîner et nous partons vers 23h lorsqu'une majorité de couverts sont servis. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Musee_des_beaux_arts.JPG"><img title="Musée des beaux arts, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Musee_des_beaux_arts_m.jpg" /></a><br />Le dimanche 17 octobre, nous traversons le parc Forestal proche de notre hébergement, jusqu'au musée des beaux arts. Il s'agit d'un bel édifice avec une impressionnante coupole de verre centrale qui apporte beaucoup de luminosité. D'étranges expositions sont présentées : une salle avec un graffiti, une autre avec de vieux transistors, certaines avec des vidéoprojections sur des populations du monde entier, et d'autres plus classiques avec des toiles représentant des portraits. A l'étage, la majorité des salles sont fermées. On réalise qu'une voute est abîmée. En se renseignant, on apprend que le musée a lui aussi subi des dommages lors du tremblement de terre, et qu'il est actuellement en rénovation. Triste évènement, le directeur du musée fait partie des disparus. On passe ensuite devant la Casa Colorada, une des plus anciennes maisons coloniales de la ville, de couleur rouge. La visite devrait y être possible mais l'entrée dans le monument est fermée sans justification. Nous suspectons que là aussi le bâtiment a été fragilisé par le tremblement de terre. <br /><br /><a href="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/Barrio_Paris_Londres.JPG"><img title="Barrio Paris Londres, oct. 2010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://tourdumonde2010.blog.free.fr/public/Chili/.Barrio_Paris_Londres_m.jpg" /></a><br />Dans le riche quartier des rues de Paris et de Londres, on retrouve une architecture proche de celle des centres-villes français : rues pavées, lampadaires au style ancien, arbres plantés régulièrement le long du trottoir, design des façades des immeubles semblent directement venus de nos villes. Le midi on goûte finalement leurs sandwichs peu ragoûtants, les <em>completos</em>. Le petit magasin nous les sert en hot dogs. On prend sans savoir à quoi s'attendre le supplément <em>palta</em>, en espérant améliorer la qualité. Cela nous permet d'avoir, en plus du pain et de la saucisse, une sauce verte visqueuse. Super! Nous revenons en direction de notre hôtel en passant par le quartier de la rue Lastarria, très vivant. Nous prenons tous les deux en fin d'après-midi un goûter d'anniversaire autour d'un gros pot de glace au parfum brownie.</p>